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Critique de Luniver


Trois longues années se sont déroulées depuis les événements du tome 2. Ophélie reste plus ou moins enfermée sur son arche, sans nouvelles de Thorn, et étroitement surveillée par les Doyennes. Tout ce qu'elle peut faire est de consulter discrètement les archives à la recherche d'indices. Aussi, quand une opportunité se présente pour se rendre sur l'arche de Babel, vers laquelle pointent toutes ses informations, elle n'hésite pas une seule seconde à s'y rendre, avec pour seule compagnie sa fidèle écharpe.

J'ai globalement apprécié Babel, avec une politesse et un civisme de façade, mais des haines et des discriminations à n'en plus finir en surface. Dirigée par deux Esprits de Famille jumeaux, ce dualisme se ressent dans tous les aspects de la vie quotidienne de ses habitants, répartis en une élite méprisante, descendants directs de Pollux, et le reste de la société, « adoptés » par Hélène, seule Esprit de Famille à être stérile.

Par contre, l'évolution du personnage d'Ophélie m'a assez déçu. On l'avait laissée en pleine ascension, avec une prise de conscience de ses capacités et une indépendance d'esprit qui s'affirmait. La voir passer trois ans, enfermée sur son arche, avec une certaine résignation ne lui ressemble déjà pas beaucoup.

La première partie du livre se passe dans une école, où elle subit vexation sur vexation sans protester outre mesure. Ses plus gros problèmes concernent des vols dans son casier, une mise au ban sociale de la part de ses camarades ou la disparition de son matelas : on semble assez loin des enjeux primordiaux dévoilés dans le tome précédent.

Enfin, si Ophélie s'était toujours distinguée par sa volonté de suivre sa propre voie, elle passe ici son temps à se demander Où est Thorn ? Que fait Thorn ? Qu'en penserait Thorn ? Si seulement Thorn me voyait en cet instant, etc. Un peu fatiguant à la longue, surtout que rien ne vient justifier vraiment cette soudaine dépendance.

Heureusement, ces différents ressentis s'estompent à la fin du livre, et on retrouve une certaine énergie, à nouveau une affirmation dans son caractère et une progression dans l'intrigue principale. Mais ça arrive un peu tard, et même si la description de la société de Babel est passionnante, si de nouveaux personnages attachants font leur apparition, je garde quand même de ce tome une impression de remplissage, des enjeux assez confus à force de se perdre dans des sous-sous-intrigues, et une Ophélie bien plus pâle qu'attendu.
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