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Critique de Andromeda06


Changement de décors pour ce troisième tome, qui nous transporte à la cité de Babel où il y fait aussi chaud qu'il fait froid au Pôle.

Presque trois années se sont écoulées depuis les événements du tome précédent. Ophélie, déterminée à découvrir qui est l'Autre autant qu'à retrouver son mari fugitif, se rend à Babel sous une fausse identité. Là-bas, pour avoir accès au Secretarium, lieu de mémoire collective, il lui faut être une avant-coureuse. Qu'à cela ne tienne, elle pose sa candidature. Acceptée de justesse, elle s'installe au Conservatoire, lieu qui accueille les potentiels aspirants virtuoses. Après trois semaines de probation, la voici désormais apprentie Eulalie. Mais le chemin est encore long pour atteindre son but : l'apprentissage est lourd, la concurrence rude.

Dans ce tome, il y est une nouvelle fois question de rivalités, mais aussi d'esprit de compétition et de coups bas. Il y est question d'une écharpe perdue, d'une enquête qui piétine, de livres détruits, d'individus morts de peur (au sens strict du terme), d'un mari très distant et abrupt (encore plus que d'habitude), d'automates, d'un peu d'amour aussi, d'amitié également, de remise en question et de confiance.

Sur cette arche qu'on ne connaissait pas encore, on fait connaissance avec de nouveaux personnages : les jumeaux Pollux et Hélène, les Esprits de famille de Babel ; leurs descendants aux dons surnaturels sensoriels ; les sans-pouvoir, les laissés pour compte. On découvre un autre mode de vie, bien plus rigide qu'au Pôle ou qu'à Anima : règlement vestimentaire strict, interdiction de prononcer certains mots ou de parler de l'ancien monde. Ici, les moindres faux-pas sont sévèrement punis et la délation encouragée. À Babel, on doit composer avec les automates, conçus pour effectuer le travail des hommes et les remplacer petit à petit, on se déplace en tramoiseaux, on prend des transcendius pour se rendre dans tel ou tel salondenvers.

L'autrice nous invite à découvrir une nouvelle facette de son univers, toujours aussi bien fourni et dépeint. Pas d'illusions ici, ni de guerres de clans, mais une concurrence rude entre les apprentis, des coups bas et des trahisons, dans un environnement où nos perceptions sensorielles sont constamment perturbées, au point de ne plus savoir distinguer le haut du bas ou l'endroit de l'envers.

J'ai retrouvé avec plaisir Ophélie, bien qu'un peu godiche en présence de Thorn. J'ai aimé suivre le cheminement de son enquête, où le suspense reste de mise. C'est parfois un peu tiré par les cheveux, mais l'ensemble reste tout de même bien amené et étoffé. Ce qui m'a fait le plus défaut, c'est la quasi absence des personnages auxquels j'étais habituée, tels qu'Archibald, Berenedilde ou encore la tante Roseline. Mais au vu des événements et de la fin, je suis réconfortée à l'idée de les retrouver bientôt.

La première partie est parfois un peu longuette, la seconde en revanche est palpitante. Ce tome est un poil en dessous de ces prédécesseurs. Mais il est riche en informations, on en apprend beaucoup plus (ou on comprend un peu mieux) sur la Déchirure, sur l'origine des Esprits de famille. Tout se met en place petit à petit pour le tome ultime, qui promet d'être foisonnant.

Encore un très bon moment de lecture.
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