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Critique de Scaldie
La lecture de ce troisième tome de la Passe-Miroir m'a apporté beaucoup de plaisir. Il faut dire que cette série est vraiment inventive et originale. L'autrice a une imagination très fertile et sait parfaitement comment raconter des histoires.
Dans ce roman-ci, elle nous fait découvrir une nouvelle Arche, de nouveaux habitants avec de nouveaux pouvoirs et deux nouveaux esprits de famille. Même si ce nouveau décor m'a moins séduite que les précédents, ce fut tout de même un changement très appréciable car j'étais curieuse de découvrir d'autres environnements que le Pôle et Anima. Encore une fois, l'imagination de Christelle Dabos s'est montré généreuse, puisqu'elle nous a concocté une ambiance très différente des précédentes. Babel est aussi éloignée du Pôle que le Pôle était éloigné d'Anima.
Dans ce troisième volet, on retrouve notre petite héroïne après une grosse ellipse de deux ans et demi. Pourtant, on se rend bien vite compte qu'il ne s'est pas passé grand chose depuis les révélations du 2e tome et Ophélie n'a pas beaucoup évolué durant ce laps de temps. Si j'étais impatiente de découvrir une nouvelle arche, j'ai été un peu déçue de voir qu'Ophélie avait retrouvé ses mauvaises manies et sa tendance à se laisser porter par les évènements. En deux ans et demi, elle n'a pas beaucoup progressé et il faudra attendre une intervention extérieure pour la voir commencer sa quête.
Petite nouveauté, mais pas des moindres : Ophélie se retrouve complètement seule dans cette nouvelle aventure. Alors qu'on l'avait toujours vue entourée de nombreux personnages plus ou moins protecteurs, elle se retrouve à agir en solitaire dès son arrivée à Babel. C'est assez perturbant, surtout que malgré cette indépendance, j'ai trouvé qu'elle perdait en autonomie par rapport au deuxième tome. En effet, pour accomplir sa quête, elle intègre une académie qui la positionne dans un rôle d'étudiante devant se soumettre à un règlement strict, presque infantilisant. Pendant un long moment, ses préoccupations sont celles, eh bien, d'une étudiante (apprentissage, rivalités, groupes d'étudiants, etc.) C'était pas vraiment le meilleur choix, selon moi, car cette première partie du roman traîne un peu en longueur. À plusieurs endroits, j'ai eu envie de secouer Ophélie pour lui dire de se bouger le popotin ou de réagir quand on s'en prend à elle (un peu comme dans le tome 1...)
Heureusement, les évènements finissent par s'enchaîner et le suspens monte en puissance. L'intrigue liée à Dieu et aux esprits de famille parvient à se complexifier, se densifier, et le roman devient de plus en plus un page-turner qu'il est difficile de lâcher.
Alors que TOUS les personnages secondaires des précédents romans avaient un petit quelque chose qui les rendaient inoubliables, j'ai trouvé les nouveaux personnages de ce troisième volet assez fades. Sans être ratés, ils sont beaucoup moins mémorables et je pense que je les oublierai vite. L'absence des anciens personnage est assez préjudiciable - d'autant plus que certains se sont lancés dans une quête qui aurait été bien plus intéressante à suivre que les pérégrinations estudiantines d'Ophélie...
Enfin, si j'ai trouvé que notre héroïne faisait un pas en arrière, et retrouvait ses mauvaises habitudes, ce n'est en rien comparable à la régression de Thorn, qui réussit l'exploit d'être encore plus exécrable et encore plus infantilisant à l'égard d'Ophélie. Si je m'en accommodais précédemment, car Ophélie savait le remettre en place, c'est plus difficile quand cette dernière s'aplatit comme un petit chien devant lui dans l'attente d'une caresse...
Au final, j'ai passé un très bon moment de lecture, car l'intrigue globale de la Passe-Miroir se resserre. L'histoire est bien écrite, originale et addictive. L'univers qui se déploie autour est extrêmement inventif et original, c'est un plaisir et un régal d'y évoluer. Malgré leurs défauts respectifs, le duo des protagonistes reste attachant et on espère les voir arriver au bout de leur quête. Il est seulement dommage d'avoir l'impression de les voir faire un pas en arrière alors qu'ils avaient si bien évolué dans le tome précédent. Quelques petites facilités scénaristiques, quelques choix discutables et quelques défauts d'écriture font tout de même que ce troisième tome me séduit moins que les deux précédents, même si ça reste très très plaisant à lire.
Dans ce roman-ci, elle nous fait découvrir une nouvelle Arche, de nouveaux habitants avec de nouveaux pouvoirs et deux nouveaux esprits de famille. Même si ce nouveau décor m'a moins séduite que les précédents, ce fut tout de même un changement très appréciable car j'étais curieuse de découvrir d'autres environnements que le Pôle et Anima. Encore une fois, l'imagination de Christelle Dabos s'est montré généreuse, puisqu'elle nous a concocté une ambiance très différente des précédentes. Babel est aussi éloignée du Pôle que le Pôle était éloigné d'Anima.
Dans ce troisième volet, on retrouve notre petite héroïne après une grosse ellipse de deux ans et demi. Pourtant, on se rend bien vite compte qu'il ne s'est pas passé grand chose depuis les révélations du 2e tome et Ophélie n'a pas beaucoup évolué durant ce laps de temps. Si j'étais impatiente de découvrir une nouvelle arche, j'ai été un peu déçue de voir qu'Ophélie avait retrouvé ses mauvaises manies et sa tendance à se laisser porter par les évènements. En deux ans et demi, elle n'a pas beaucoup progressé et il faudra attendre une intervention extérieure pour la voir commencer sa quête.
Petite nouveauté, mais pas des moindres : Ophélie se retrouve complètement seule dans cette nouvelle aventure. Alors qu'on l'avait toujours vue entourée de nombreux personnages plus ou moins protecteurs, elle se retrouve à agir en solitaire dès son arrivée à Babel. C'est assez perturbant, surtout que malgré cette indépendance, j'ai trouvé qu'elle perdait en autonomie par rapport au deuxième tome. En effet, pour accomplir sa quête, elle intègre une académie qui la positionne dans un rôle d'étudiante devant se soumettre à un règlement strict, presque infantilisant. Pendant un long moment, ses préoccupations sont celles, eh bien, d'une étudiante (apprentissage, rivalités, groupes d'étudiants, etc.) C'était pas vraiment le meilleur choix, selon moi, car cette première partie du roman traîne un peu en longueur. À plusieurs endroits, j'ai eu envie de secouer Ophélie pour lui dire de se bouger le popotin ou de réagir quand on s'en prend à elle (un peu comme dans le tome 1...)
Heureusement, les évènements finissent par s'enchaîner et le suspens monte en puissance. L'intrigue liée à Dieu et aux esprits de famille parvient à se complexifier, se densifier, et le roman devient de plus en plus un page-turner qu'il est difficile de lâcher.
Alors que TOUS les personnages secondaires des précédents romans avaient un petit quelque chose qui les rendaient inoubliables, j'ai trouvé les nouveaux personnages de ce troisième volet assez fades. Sans être ratés, ils sont beaucoup moins mémorables et je pense que je les oublierai vite. L'absence des anciens personnage est assez préjudiciable - d'autant plus que certains se sont lancés dans une quête qui aurait été bien plus intéressante à suivre que les pérégrinations estudiantines d'Ophélie...
Enfin, si j'ai trouvé que notre héroïne faisait un pas en arrière, et retrouvait ses mauvaises habitudes, ce n'est en rien comparable à la régression de Thorn, qui réussit l'exploit d'être encore plus exécrable et encore plus infantilisant à l'égard d'Ophélie. Si je m'en accommodais précédemment, car Ophélie savait le remettre en place, c'est plus difficile quand cette dernière s'aplatit comme un petit chien devant lui dans l'attente d'une caresse...
Au final, j'ai passé un très bon moment de lecture, car l'intrigue globale de la Passe-Miroir se resserre. L'histoire est bien écrite, originale et addictive. L'univers qui se déploie autour est extrêmement inventif et original, c'est un plaisir et un régal d'y évoluer. Malgré leurs défauts respectifs, le duo des protagonistes reste attachant et on espère les voir arriver au bout de leur quête. Il est seulement dommage d'avoir l'impression de les voir faire un pas en arrière alors qu'ils avaient si bien évolué dans le tome précédent. Quelques petites facilités scénaristiques, quelques choix discutables et quelques défauts d'écriture font tout de même que ce troisième tome me séduit moins que les deux précédents, même si ça reste très très plaisant à lire.
