>
Critique de Apikrus
Ce numéro 155 de la revue DADA , d'avril 2010, est consacré à l'art russe, ou plutôt à des arts russes, puisque différentes formes d'art y sont présentées (peinture, architecture, sculptures, cinéma), d'époques diverses.
Même si la revue s'adresse à un jeune public, avec un format ne permettant pas de longs développements, je déplore que la littérature soit si peu représentée ici (Pouchkine méritait bien quelques lignes). J'ai aussi trouvé dommage le peu de place consacrée au cinéma russe, et surtout que soit mis en avant le si pénible 'Ivan le Terrible' d'Eisenstein (malgré des qualités esthétiques bien soulignées par l'image extraite du film). 'L'Ironie du sort' de Riazanov (1975), rediffusé sur les écrans de TV russes chaque 31 décembre, aurait pu être cité, illustrant ce qu'a aussi pu produire le cinéma soviétique (malgré la censure, ou grâce à elle).
Le chapitrage par phases historiques et par thématiques est en revanche très pertinent :
- art religieux après la conversion du Prince Vladimir au christianisme (en 988)
- peintures inspirées de celles peintes en Europe à partir du règne de Pierre le Grand (né en 1672, mort en 1725)
- peintures abstraites au début du XXe siècle
- art soviétique sous les dictatures communistes
- arts contemporains.
Le lien entre le contexte historique et les pratiques artistiques est à chaque fois bien établi. J'ai apprécié découvrir le Rayonnisme conceptualisé par le peintre Mickaïl Larionov, ou le « Zaoum » inventé par le poète Khlebnikov, même si je reste insensible aux oeuvres produites par ces mouvements initiés au début du XXe siècle.
Même si la revue s'adresse à un jeune public, avec un format ne permettant pas de longs développements, je déplore que la littérature soit si peu représentée ici (Pouchkine méritait bien quelques lignes). J'ai aussi trouvé dommage le peu de place consacrée au cinéma russe, et surtout que soit mis en avant le si pénible 'Ivan le Terrible' d'Eisenstein (malgré des qualités esthétiques bien soulignées par l'image extraite du film). 'L'Ironie du sort' de Riazanov (1975), rediffusé sur les écrans de TV russes chaque 31 décembre, aurait pu être cité, illustrant ce qu'a aussi pu produire le cinéma soviétique (malgré la censure, ou grâce à elle).
Le chapitrage par phases historiques et par thématiques est en revanche très pertinent :
- art religieux après la conversion du Prince Vladimir au christianisme (en 988)
- peintures inspirées de celles peintes en Europe à partir du règne de Pierre le Grand (né en 1672, mort en 1725)
- peintures abstraites au début du XXe siècle
- art soviétique sous les dictatures communistes
- arts contemporains.
Le lien entre le contexte historique et les pratiques artistiques est à chaque fois bien établi. J'ai apprécié découvrir le Rayonnisme conceptualisé par le peintre Mickaïl Larionov, ou le « Zaoum » inventé par le poète Khlebnikov, même si je reste insensible aux oeuvres produites par ces mouvements initiés au début du XXe siècle.
