AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de paulmaugendre


Beaucoup en parle, peu l'ont vécu, ce temps de l'insurrection populaire qui aura marqué une époque et que l'on ne reverra plus malgré certaines tentatives, certains sursauts. La solidarité n'est plus ce qu'elle était et de nos jours, c'est chacun pour soi, et à bas les statuts et les privilèges… des autres.

Que reste-t-il de mai 68 ? Des espoirs déçus, des souvenirs, mais également des libertés acquises qu'il sera difficile, malgré les efforts d'hommes politiques et des factions intégristes de nier et de raboter. Quoi que, dans certains pays, c'est la régression qui prédomine.

Mai 68, ce fut un mouvement de générosité, pas toujours compris comme tel, et pas uniquement à Paris. Car la province elle aussi participa à ce vaste mouvement de rejet d'une forme esclavagiste gouvernementale et patronale qui étendait ses tentacules insidieusement, et l'on en parle un peu plus de nos jours, avec le recul. Sans se rendre compte que cette pieuvre, tel un crabe, recommence à bouffer les ouvriers et les étudiants. Et la répression est plus insidieuse. Personne n'aurait eu à l'époque l'idée de traîner en justice des ouvriers placés en situation de chômage pour une chemise déchirée.

Il y a eu les participants actifs à Mai 68, les étudiants qui ont été une sorte de catalyseur, les témoins passifs qui récupèrent aujourd'hui ce mouvement affirmant y avoir joué un rôle, se forgeant un passé revanchard grâce aux images diffusées par la télévision, ceux qui ne connaissent Mai 68 que par des souvenirs, émus ou non, de la part de leurs parents et de leurs amis, via les journaux, les écrits divers, les reportages et les ouvrages rédigés bien après, les archives qui sont de nos jours proposés à tous.

Mais Mai 68 ne se résume pas à Paris, bien avant la capitale, des villes ont subi des soubresauts, Caen par exemple qui dès le mois de janvier, le 26 exactement, connaissait les prémices de cette révolte avec la grève des ouvriers de la Saviem. Marion Chemin par exemple écrit un texte homage aux ouvriers du Joint français à Saint-Brieuc, entreprise qui l'une des dernières usines à reprendre le travail le 19 juin 1968.

De tous les textes rédigés pour ce recueil commémoratif, certains mettent en scène des actions prises isolément comme Alain Bellet qui raconte un épisode au cours duquel la Sorbonne est transformé en hôpital et voit s'affronter un général des pompier, tenant à la main une clé à molette, et un brigadier de CRS armé d'un bâton désirant entrer dans l'édifice à la tête de ses troupes.
La suite sur le blog ci-dessous :
Lien : http://leslecturesdelonclepa..
Commenter  J’apprécie          10







{* *}