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Critique de Sharon


Sharon
20 septembre 2012
Les femmes sont les personnages principaux de ces quatre nouvelles. Bien sûr, ces nouvelles sont souvent regardés comme des nouvelles comiques, destinées à un lectorat assez jeune. Regardons plutôt de plus prêt.
L'héroïne de Coup de gigot est enceinte jusqu'aux yeux et pourtant, boit un whisky léger tous les soirs avec son mari. Autre temps, autre moeurs. Naïve ? Oui, mais surtout amoureuse de son mari. Il est normal qu'elle s'inquiète pour lui qui travaille tant, qu'elle lui prépare de bons dîner. Policier n'est vraiment pas un métier facile. Nous ne saurons jamais vraiment ce qu'il lui a dît, lors de cette soirée du jeudi soir, qui aurait dû être une soirée comme les autres. Nous le devinons, à cause des conséquences – pour le mari. La morale voudrait que l'on se méfie des apparences (et elle est juste pour la nouvelle “La logeuse”). Mais ce n'est pas la faute de la morale si les co-équipiers de Patrick sont si peu doués, si sa dévouée épouse sait parfaitement jouer avec les apparences, et, finalement, prendre une revanche bien méritée dans cet univers où les hommes ont tous les droits.
Ce n'est pas l'héroïne de tous les chemins mènent au ciel qui me contredira. Quel défaut a-t-elle ? Une innocente phobie, que son mari se complaît à entretenir. Il est détestable en tout point : avare, égoïste, presque sadique avec sa dévouée épouse. le dénouement n'en est que plus jubilatoire. Vous avez dit : humour noir ? Vous avez raison. J'adore la manière dont elle a su maintenir les apparences, les convenances. Rien ne vaut une respectable vieille dame pour cela.
Et si la liberté était dans le veuvage ? C'est ce que pense Mary, du couple William et Mary. Comme sa compagne de Tous les chemins mènent au ciel, elle a subi son mari pendant trente ans, sans même avoir la consolation d'avoir des enfants. Aussi, quand enfin elle peut être livre de faire ce qu'elle veut, fumer, manger des pâtisseries, regarder la télévision, la découverte des dernières volontés de son mari ne vont pas être accueillies dans la joie. Obtus, rigide, égoïste, il ne se doute pas à quel point il est facile de secouer le joug quand l'époux bien-détesté n'est plus. S'il avait été moins sot, il aurait pu s'en douter tout seul. Willam et Mary est l'illustration parfaite que l'on peut passer sa vie seule, même à deux.
Lien : http://deslivresetsharon.wor..
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