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Critique de Mouche307
Ce petit essai est issu d'une conférence d'abord intitulée "Vieillir jeune" que l'autrice a maintes fois présentée et retravaillée. Ancienne professeure de médecine, elle fait ici dialoguer aussi des philosophes anciens et plus contemporains, connus ou moins connus afin de s'inscrire dans une plus vaste lignée.
Cet essai est composé de trois parties : bien être, bien bouger, bien manger. Ce programme ternaire et justifié se résume malheureusement souvent à la volonté de sculpter son corps et de mincir sans regrossir, alors qu'on aurait pu attendre une approche plus globale, même en peu de pages.
Si l'autrice affirme bien que la santé "durable" ne peut qu'être liée à notre environnement, et qu'il s'agit d'un tout, on en revient toujours à cette idée de la minceur, comme si elle était le seul effet, ou au moins le seul visible, de la "santé durable". Finalement, ce petit texte réduit bien vite nos interactions avec l'environnement à la nourriture que nous ingérons, et surtout, à l'exercice physique que nous pratiquons, ou pas. J'y aurais ajouté respirer un air sain, équilibrer son alimentation, réguler notre impact sur l'environnement, sur l'eau, tout ce qui, pour moi, s'inscrit également dans un mode de vie, et donc une santé, durables.
Ainsi, créer sa santé durable peut se résumer à faire de l'exercice au lieu de faire des régimes et ne pas reprendre de poids après un amaigrissement permet de ne pas devenir obèse, comme si rien d'autre n'existait entre minceur et obésité. C'est peut-être le format court du livre qui a conduit à des simplifications exagérées.
De même, j'ai trouvé que l'ensemble manquait de dates et de références. "Aujourd'hui", "depuis longtemps" y reviennent souvent mais comme les rares dates données ont déjà plus de dix ans, difficile de savoir quel est cet "aujourd'hui" de référence. Il est ainsi question dans le texte d'un projet d'étiquetage à trois couleurs sur les emballages de nourriture industrielle qui aurait été abandonné, mais le "nutriscore" que nous connaissons n'est-il pas justement le résultat de cet étiquetage
Quelques erreurs de langue aurait aussi mérité d'être corrigées pour valoriser l'ensemble, et pour clore un travail d'expert, une bibliographie aurait été bienvenue, plutôt qu'une affirmation telle que "comme le montrent de nombreuses études" ; nous dire lesquelles aurait peut-être permis un positionnement plus précis.
L'idée principale à retenir pour créer sa santé durable est de pratiquer une activité physique régulière, dix minutes chaque jour et une petite heure deux fois par semaine, et surtout, surtout, pas de régimes amaigrissants. Vous voilà détenteurs du secret de la santé durable, alors à vos baskets !
Merci aux éditions Entremises pour l'envoi de cet ouvrage dans le cadre d'une masse critique non-fiction.
Cet essai est composé de trois parties : bien être, bien bouger, bien manger. Ce programme ternaire et justifié se résume malheureusement souvent à la volonté de sculpter son corps et de mincir sans regrossir, alors qu'on aurait pu attendre une approche plus globale, même en peu de pages.
Si l'autrice affirme bien que la santé "durable" ne peut qu'être liée à notre environnement, et qu'il s'agit d'un tout, on en revient toujours à cette idée de la minceur, comme si elle était le seul effet, ou au moins le seul visible, de la "santé durable". Finalement, ce petit texte réduit bien vite nos interactions avec l'environnement à la nourriture que nous ingérons, et surtout, à l'exercice physique que nous pratiquons, ou pas. J'y aurais ajouté respirer un air sain, équilibrer son alimentation, réguler notre impact sur l'environnement, sur l'eau, tout ce qui, pour moi, s'inscrit également dans un mode de vie, et donc une santé, durables.
Ainsi, créer sa santé durable peut se résumer à faire de l'exercice au lieu de faire des régimes et ne pas reprendre de poids après un amaigrissement permet de ne pas devenir obèse, comme si rien d'autre n'existait entre minceur et obésité. C'est peut-être le format court du livre qui a conduit à des simplifications exagérées.
De même, j'ai trouvé que l'ensemble manquait de dates et de références. "Aujourd'hui", "depuis longtemps" y reviennent souvent mais comme les rares dates données ont déjà plus de dix ans, difficile de savoir quel est cet "aujourd'hui" de référence. Il est ainsi question dans le texte d'un projet d'étiquetage à trois couleurs sur les emballages de nourriture industrielle qui aurait été abandonné, mais le "nutriscore" que nous connaissons n'est-il pas justement le résultat de cet étiquetage
Quelques erreurs de langue aurait aussi mérité d'être corrigées pour valoriser l'ensemble, et pour clore un travail d'expert, une bibliographie aurait été bienvenue, plutôt qu'une affirmation telle que "comme le montrent de nombreuses études" ; nous dire lesquelles aurait peut-être permis un positionnement plus précis.
L'idée principale à retenir pour créer sa santé durable est de pratiquer une activité physique régulière, dix minutes chaque jour et une petite heure deux fois par semaine, et surtout, surtout, pas de régimes amaigrissants. Vous voilà détenteurs du secret de la santé durable, alors à vos baskets !
Merci aux éditions Entremises pour l'envoi de cet ouvrage dans le cadre d'une masse critique non-fiction.
