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Critique de dancingbrave


Cette lecture m'a dérangé. Oh pas parce qu'il y est question de transgenre. Non. ça je peux tout à fait comprendre que l'on ne se sente pas du tout à sa place dans le corps que l'on habite, au point de vouloir en changer au prix des plus gros sacrifices.

Non. Ce qui m'a dérangé, c'est la souffrance. La souffrance de la personne qui ne peut supporter son corps. La souffrance de ceux qui l'aiment – mal peut-être – et qui vont devoir supporter un deuil, car c'est bien de cela que l'on parle.

Cela me fait penser à ces couples qui ne s'entendent plus ou pire s'insupportent mutuellement et qui restent ensembles « pour les enfants ».

Ça paraît complètement anachronique. Mais n'est-ce pas une forme de sacrifice nécessaire ?
Il préserve au moins.

Dans ce très court texte, deux personnes aimantes vont être confrontées à Frédéric qui deviendra Nora.
L'une, Anna, son amante peut-être, acceptera tout, l'encouragera même, par amour sans doute.

L'autre, le père, et bien nous ne savons pas. Car d'amour il s'agit bien là aussi, mais d'amour paternel. Comment le père adoré de Frédéric réagira-t-il lorsqu'il devra faire le deuil de son fils unique et chéri pour trouver une Nora qui n'est pas sa fille ?
Tout est possible et nous n'en saurons pas plus.

C'est bien là le seul charme de ce texte, qui sous forme d'une longue lettre adressée à son père par le fils devenu fille, révoquant tout sacrifice et qui explique dans le détail ses souffrances, sa décision et qui, surtout ne veux pas voir son père souffrir.
Un égoïsme plein de doutes.

J'écris donc que le seul charme de »Strange » réside dans ce doute, dans cette volonté de préserver le père, car, pour le reste, j'avoue ne pas avoir apprécié le style qui n'en a précisément pas. Des phrases courtes sans épaisseur. Une sorte d'article de presse.
J'ai bien compris que nous sommes devant une lettre écrite au père, mais je l'ai ressenti comme un reportage insipide.

Je ne suis décidément pas fait pour ce que l'on appelle à présent les non-fictions.
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