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Critique de leboncoinlecture
Pour une fois, je trouve la présentation de la quatrième de couverture fidèle à l'ouvrage décrit : "Le plus célèbre conte amoureux d'Orient adapté en poème graphique. La somptueuse rencontre de la miniature persane et de l'alexandrin".
Un récit en trois chapitres, chaque temps portant fort sa puissance, matière de mots et idées en rythmes, aux alexandrins fluides fleurant bon une certaine désuétude que j'ai trouvée charmante.
Dans la première partie, "le chant des amoureux" (évoquant rencontre, passion, obstacles, (non-)acceptation - un type de Roméo et Juliette), le dessin très illustratif pourrait faire chemin seul tellement il est clair et puissant, habile à utiliser les enchaînements de case pour montrer les évolutions ou chaînes de conséquences, habile à jouer des proportions, des partitions de cases, de symbolismes poétiques dans les représentations des idées, des personnages, des émotions, sans parler de couleurs très denses, intenses, tranchantes et sublimes, ni du tourbillon de décors et de motifs d'inspiration orientale qui m'ont immergée dans un autre temps et dans un autre monde.
Dans la deuxième partie, "le chant du pourrissant", le dessin maintient sa puissance et son caractère narratif, et le texte trouve davantage sa place, se faisant poésie élégiaque macabre digne de Baudelaire, chant plaintif sublime ad nauseam.
La troisième partie, "contrechant", m'a surprise par sa modernité dans la posture et le discours de la femme : à la fois féministe, réaliste et empli de foi - elle est apparemment inspirée de la version du conte écrite par Nazmi au XII ème siècle, rencontrant l'ère post Me too, puisque l'ouvrage date de 2022.
Un très grand plaisir de lecture tant par le bercement des vers aux tons et propos multiples qui sonnent juste et profond, que par la puissance enchanteresse et poétique des dessins, des motifs et des couleurs. Un grand coup de maître et un grand coup de coeur.
Un récit en trois chapitres, chaque temps portant fort sa puissance, matière de mots et idées en rythmes, aux alexandrins fluides fleurant bon une certaine désuétude que j'ai trouvée charmante.
Dans la première partie, "le chant des amoureux" (évoquant rencontre, passion, obstacles, (non-)acceptation - un type de Roméo et Juliette), le dessin très illustratif pourrait faire chemin seul tellement il est clair et puissant, habile à utiliser les enchaînements de case pour montrer les évolutions ou chaînes de conséquences, habile à jouer des proportions, des partitions de cases, de symbolismes poétiques dans les représentations des idées, des personnages, des émotions, sans parler de couleurs très denses, intenses, tranchantes et sublimes, ni du tourbillon de décors et de motifs d'inspiration orientale qui m'ont immergée dans un autre temps et dans un autre monde.
Dans la deuxième partie, "le chant du pourrissant", le dessin maintient sa puissance et son caractère narratif, et le texte trouve davantage sa place, se faisant poésie élégiaque macabre digne de Baudelaire, chant plaintif sublime ad nauseam.
La troisième partie, "contrechant", m'a surprise par sa modernité dans la posture et le discours de la femme : à la fois féministe, réaliste et empli de foi - elle est apparemment inspirée de la version du conte écrite par Nazmi au XII ème siècle, rencontrant l'ère post Me too, puisque l'ouvrage date de 2022.
Un très grand plaisir de lecture tant par le bercement des vers aux tons et propos multiples qui sonnent juste et profond, que par la puissance enchanteresse et poétique des dessins, des motifs et des couleurs. Un grand coup de maître et un grand coup de coeur.
