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Critique de Zoeprendlaplume


En bref : gentil mais oubliable.

Qu'est-ce que j'appelle un livre gentil ? Un livre divertissant, agréable à lire, sympathique, qui fait le job mais ne provoque rien de plus, ne réinvente pas le monde, ne bouleverse pas, ne fait pas de vagues. Parfait quand on est fatigué. Page turner efficace grâce à une ribambelle de chapitres ultra courts qui s'avalent comme du petit lait. C'est reposant, quelque part.

Mais bon, je vais être honnête : pour moi, ça ne casse pas trois pattes à un canard.
L'écriture certes est agréable mais n'a rien d'exceptionnel non plus - mais réjouissons-nous, il est bien relu, c'est suffisamment rare pour le souligner.
Les décors et l'univers semblent très denses et porteurs d'originalité mais ce n'est pas très fouillé, et c'est dommage. Ce n'est pas suffisamment approfondi pour qu'on en ressente vraiment l'intérêt. On est davantage d'ailleurs dans le dire que le montrer. le roman se concentre surtout sur les actions et les dialogues entre les personnages.
Alors oui, d'accord, c'est un premier tome, tout se met doucement en place. Mais justement, tout le contexte, l'univers… manquent de corps, et ça aurait été bien d'en savoir plus dans ce premier volume.

Les personnages : classiques, archétypaux et donc manichéens.
La peste de service (privilégiée, évidemment; un petit air de Javotte à qui on ficherait bien deux baffes);
l'héroïne malheureuse et orpheline sortie de son bled pour espérer devenir une grande envoûteuse alors qu'elle y connaît rien et part perdante mais va surmonter les épreuves quand même parce qu'elle sait, elle, ce qu'est la vie;
l'ami de service (il faut toujours un Ron Weasley à ses côtés);
le maître (tout aussi doudou que Dumbledore, aux propos pleins de mystère) et sa seconde, clone de MacGonagall, qui veille au grain et s'assure que les gamins ne pensent pas une seule seconde qu'ils sont là pour rigoler non mais oh;
et puis la vilaine et terrrrrrible tante (un peu la Madame de Trémaine, vous voyez ?)…
On a aussi une ribambelle de courtisans qui chialent à longueur de journée pour des futilités à force de s'ennuyer dans leur pauvre vie de riche, pendant que des malheureux apprentis à l'école des sorciers s'échinent à trouver des remèdes à leurs maux pour espérer gagner quelques soussous à la fin de la journée. Ces riches puissants alors. Irrécupérables. Heureusement qu'il y a comme Oko des pouilleux au grand coeur venant des contrées éloignées pour leur dire leurs quatre vérités à ces bourges.
Le clone de la Reine Titania est là aussi (et évidemment c'est une femme retorse, au coeur froid mais puissante, alors faut pas rigoler avec elle), avec sa fille à marier à ses côtés (Encore une Javotte tête à claques). Celle-ci fait face à une autre ribambelle de figurants : la troupe des maris potentiels. du plus mielleux au plus calculateur. Pas un seul qui n'apporte un peu de consistance.
Bref, côtés personnages… j'ai trouvé que cela manquait de finesse, de profondeur, de complexité.

L'intrigue : classique aussi.
Un roman d'apprentissage avec toutes ses scènes bien connues, sans surprise dans le déroulé et ses péripéties, et avec des facilités déjà vues aussi. Disons que côté suspense, ça tombe à plat, puisque forcément, on se doute qu'Oko va s'en sortir; Même quand aïe aïe aïe ça risque d'être dur… ah ben nan, en fait. Fastoche, Oko a la solution. Toujours. Parce qu'elle est maligne, la gamine. Héhé.
On retrouve aussi des scènes bien connues : l'apprentissage de la magie, l'ambiance école, les épreuves, la rivalité entre les personnages… tout ça pour devenir The Grand Manitou à la place du Grand Manitou. Avouez qu'il y a de l'enjeu, quand même. Un peu de sérieux, que diable.

Bref, je n'ai pas grand chose de plus à en dire. Ce n'est pas un mauvais livre, comme je le disais plus haut : il fait le job. Disons que c'est un petit roman YA sympa pour un week-end ou un vendredi soir. Si on n'attend pas d'originalité, de profondeur, de nuance, de suspense, de consistance… et qu'on veut juste se changer les idées et lire un truc sympathique, c'est le livre idéal.
Personnellement, il m'en faut un peu plus, tout de même. Surtout quand il s'agit d'un livre qui concourt pour un prix, comme celui-ci, finaliste du PLIB2022.
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