Plus que le récit d'une vendetta (qui s'avere d'ailleurs très réussie), Danquigny offre un témoignage brut sur les années de plomb de la fin du XXème siècle en Albanie. Avide de liberté mais né au mauvais endroits (la dictature d'Hoxha) Beni va tout faire pour sortir sa famille de sa petite condition au risque de se brûler les ailes et de faire des actes qui le dépassent (en rejoignant les rangs d'un clan mafieux). Bien qu'indéfendables, ces crimes (proxénétisme, trafic de drogue ou d'armes) sont presque légitimes au vu de l'enjeu pour son auteur, le droit à la liberté et au bonheur... Bien qu'un peu long à se mettre en place (mais il était important de poser le cadre), le récit s'emballe magnifiquement offrant un final brillant et nerveux.
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