Voici donc cette narratrice si romanesque qu'à 16 ans elle provoque une rencontre avec
Pierre R., l'écrivain dont elle se sent si proche que ses livres inspirent (aspirent?) sa vie. Si romanesque qu'après cette rencontre décevante, elle décide de devenir Genica, inspirée elle aussi d'un personnage de roman. Ce sera Nadja qui sera son guide dans cette nouvelle apparence et cette nouvelle vie qu'elle se construit peu à peu.
Cachée derrière cette armure de beauté, protégée mais toujours vulnérable, Genica rencontre ceux qui la créent, à la frontière entre oeuvre d'art et fantasme, entre apparence et existence. Dans ce jeu de masques, dans cette volonté de revanche, les repères deviennent instables et seuls la photo, les films permettent, paradoxalement, de préserver la réalité et -peut-être ? - de ne pas se perdre.
Romanesque, oui ! Follement, éperdûment romanesque ! Est-ce que la lecture, l'art nous font prendre "
la tangente" de nos propres vies ? Peut-on "se" créer comme on écrit, comme on peint, comme on filme ? Que fait-on des romans qu'on lit ?
Moi je dis qu'un roman qui va si loin tout en racontant une vraie histoire qui touche "au-delà" du coeur c'est que du bonheur !
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