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Critique de mosaique92


Un ami babéliote a récemment mis en ligne une critique sur ce roman. Cela m'a rappelé qu'aux alentours de mes vingt ans (il y a quelques décennies !) j'étais une grande lectrice des San-Antonio. Avec le recul, je pense que le langage transgressif (pour l'époque) de Frédéric Dard expliquait en grande partie cette addiction car les intrigues policières étaient plutôt farfelues, si mes souvenirs sont exacts.

Comment vous définir cette série ? Ce sont des polars mâtinés d'Almanach Vermot à la puissance 10. Dans le genre, Frédéric Dard en fait des tonnes : c'est parfois pesant mais c'est souvent amusant. Au milieu de tout ce fatras, l'auteur glisse quelquefois des réflexions désabusées qui font mouche, rappelant le Frédéric Dard plus sombre et plus profond de ses autres livres. «J'écris relaxe, pour user des tournures publicitaires ; j'écris facile, c'est vrai. J'écris Vermot. Et puis, au fait, je n'écris pas : je me contente de mettre du poil à gratter sur le quotidien défraîchi» (p. 106)

J'ai donc repiqué au truc en lisant ‘'Bérurier au sérail'' : j'ai rigolé, j'ai été quelquefois agacée et quelquefois interpelée par une petite phrase (à son collaborateur qui s'étonne que le peuple ne se révolte pas contre le dictateur, San Antonio répond «C'est pas dans leurs moyens ; faut quinze cents calories pour faire une révolution, et eux sont bien loin de les avoir»).

Je ne referai pas une cure intensive de San-Antonio, mais j'en relirai bien un ou deux de loin en loin. Est-ce une de mes madeleines de Proust, docteur ?

PS – Pour vous donner une idée du style, j'ai posté une citation…

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