Le héros du roman,
Piano ostinato, de
Ségolène Dargnies est un pianiste virtuose qui (on vous laisse découvrir pourquoi) se met tout à coup à la natation. Alors leçon de piano … ou leçon de natation ?
À moins qu'il ne s'agisse tout simplement d'une leçon d'écriture, car cette auteure prend place dans le peloton de tête de ces écrivains franco-français (et même ici, une franco-parisienne) qui brodent la virgule, tricotent le vocabulaire, se lâchent dans les tournures, budget illimité dans les effets spéciaux, en route vers les prix qu'on court.
Au fil des pages, on ne sait plus trop si l'on est agacé par ces plumes arrogantes et ostentatoires ou bien si l'on est fasciné par ces virtuoses de notre belle langue qui jouent du clavier azerty … comme d'autres du piano.
En musique, l'ostinato est un procédé de composition qui consiste à répéter obstinément une formule rythmique. C'est donc évidemment cette même partition que
Ségolène Dargnies va nous jouer à son clavier. La construction des phrases tout comme celle des chapitres relèvent de cet exercice rythmique.
De gamme en accord, on découvre le travail du pianiste Gilles qui s'est attaqué à un monument du répertoire, le Concerto de
Robert Schumann. Un travail patient et acharné qui relève du mimétisme et qui exige de s'approcher au plus près de l'esprit du compositeur, de s'approprier quasiment sa vie, de se confondre avec lui, jusqu'au point de ...
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