AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de CompagnieQuatre


Texte gorgé de vie. le goût du thé en est le fil conducteur, l'amer, ce repère qu'on ne quitte pas des yeux en mer. le monde est arpenté, les terres et les océans, à la recherche de soi mais avec une soif de volupté qui fait de ce texte une liqueur très à l'écart de biens des sabirs du moment. Les lumières, les êtres, les corps et les décors, tout est carte à déchiffrer et source d'un indéfectible ravissement pour le narrateur dont on escorte l'initiation depuis la Chine jusqu'à sa grande nuit. Une insondable femme habite – au sens le plus plein du terme – ce voyage peuplé de vraies âmes. Avec elle, l'amour s'élève au-delà d'un art : c'est une méditation heureuse qui rouvre le souffle et tous les sens. La plume de l'auteur, à fleur de peau, se réjouit de scruter sans disséquer, de révéler sans sermonner, de savourer sans amertume. le livre est lui-même un beau fruit, avec son écrin de pages de terre et ses chinoiseries… C'est un tout qui invite à s'accorder un temps d'apaisement sensuel, tasse de porcelaine blanche en main, non parce que la porcelaine guinde le buveur mais parce qu'elle sublime la teinte intime du thé. En résumé, « L'amer du thé » suspend le temps est nous emmène loin des soucis quotidiens. Ah ! Si seulement Elzéard Bouffier avait planté des camelias… nous serions une Provence de thés !
Commenter  J’apprécie          40







{* *}