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Critique de jongorenard


Voilà un livre avec un bon sujet. Il démarre avec la description réussie de l'univers d'une croisière, la peinture de retraités qui s'enivrent le soir à bord puis l'arrivée de migrants, arrivée à laquelle assiste Rose, une mère de famille sur le bateau avec ses deux enfants. le personnage de Rose évoque une classe moyenne parisienne qui vit plutôt confortablement, mais sans luxe, qui a son mal de vivre, ses addictions, ses problèmes d'appartement trop cher. Et le migrant, qui était jusqu'à présent un objet médiatique, fait irruption dans sa vie. Mais, contrairement à ce que l'on pourrait croire, ce n'est pas un livre sur les migrants, c'est un livre sur cette femme. Et l'on ne peut reprocher à ce personnage féminin, modèle de l'héroïsme au quotidien, son empathie pour l'autre qui souffre. Mais il ne m'a malheureusement pas parlé. Je n'ai jamais ressenti la complicité amicale que l'auteur peut imaginer avec son lecteur. Je ne me suis, par exemple, jamais demandé ce que j'aurais fait à la place de Rose, ce que j'aurais pensé à sa place. Rose ne se pose guère de questions, elle est ballotée par l'existence. Elle agit impulsivement, parfois absurdement (comme une "mère à l'envers"?). Mais sa candeur ne m'a pas convaincu et pour finir ses pseudo-pouvoirs magiques m'ont exaspéré. La chute est simplette, voire gênante, en tout cas pas à la hauteur de la gravité que le sujet imposait. le récit n'est pas pour autant indigeste, l'écriture est plutôt fluide comme le temps qui passe. Mais si passer est un terme récurrent au roman, car on va de Niamey à Calais en passant par Agadès, Sebha, Tripoli ou Paris, moi, je suis passé à côté.
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