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Critique de Myriam3


J'aime l'écriture de Marie Darrieussecq, comme si elle avait une consistance, un volume, comme si c'était de la matière concrète, une sorte de pâte qu'elle étalerait sur la page et graverait. D'ailleurs, dans le roman la mère de la protagoniste est sculptrice: "je compris en la voyant faire que me manquait un aspect purement manuel de l'écriture, une étape du travail qui aurait pu se faire l'esprit ailleurs".

Dans ce livre, le corps est omniprésent, celui qui court, qui sculpte, qui porte un bébé et ressent tous les changements de la grossesse au fil des mois, mais c'est aussi l'absence de corps, le corps fantôme ou virtuel. Marie Darrieussecq est très physique, beaucoup plus qu'intellectuelle.
Ici c'est une relecture à douze ans d'écart, une première fois en tant que jeune femme, maintenant après la naissance de deux enfants, ça change la perception de ce roman.
Il ne s'agit d'ailleurs pas que de corps mais du pays, avec ses frontières concrètes, sa langue originelle, son essence, son relief, sa carte physique, qu'on pourrait toucher du bout des doigts.
Appartenons-nous à un pays, appartenons-nous à un corps? Comment se définir? Des questions intéressantes et une lecture intimiste.
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