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Critique de gill


J'ai bien entendu certains esprits goguenards, parfois obligeamment moqueurs, prétendre qu'à chaque petit-déjeûner, avant même d'avoir ouvert un deuxième oeil, je ne me nourrissais exclusivement que de papier jauni et de vieux livres poussiéreux.
Que Dieu me savonne, et que Gutenberg me pardonne !
Me voilà presque sorti de ma zone de confort ...
"Cherbourg" vient de paraître.
C'est un premier roman sorti tout droit de la plume de Charles Daubas.
C'est un bel instant de lecture, un captivant roman policier.
C'est un livre au style fluide et maîtrisé.
Mais qui est donc ce Charles Daubas ?
Ne serait-il pas un peu sorcier cet horsain pour avoir si finement su capter l'atmosphère, le fond de l'âme de Cherbourg, cette ville endormie, coincée entre l'atome, son arsenal et l'indifférence de ses habitants.
Le décor, les personnages, et même une conversation sont portés par de courtes et splendides descriptions, descriptions d'ailleurs précises par instants, imagées à d'autres.
Le décor, s'il n'est peint qu'en demi-teinte, l'est assez pour être palpable et authentique.
Mais jamais trop pour nuire au récit, ni à l'épaisseur des personnages.
Charles Daubas réussit là un véritable exercice de belle écriture.
Le suspens est habilement entretenu dans un récit qui avance pas à pas au fil de l'enquête de l'attachante Frédérique.
Un premier mystère installe le malaise.
Les débris d'un immeuble détruit sont retrouvés flottant à l'entrée de la rade.
Quelques semaines plus tard, une analyse indépendante de l'ACRO révèle des taux anormalement élevés de tritium dans la baie d'Ecalgrain.
Un second mystère vient plus solidement encore ancrer l'intérêt du lecteur au récit.
Un gosse dit avoir vu une explosion ...
Que Dieu me savonne, et que mon bouquiniste me pardonne !
"Cherbourg" est un excellent roman policier d'atmosphère ...

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