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Critique de dogasquet


L'auteure s'est inspirée d'un fait divers à New-York en 1947, celle des frères Collyer
Il commence sur une énigme absolue : une maison aux fenêtres aveugles, dans un quartier dont l'élégance de jadis a fait place à la médiocrité, à la misère. Cette maison cache un mystère, celui des deux frères Holt, dont l'un est trouvé mort dans un extravagant désordre d'objets empilés et inutilisés. 170 tonnes de détritus, une dizaine de pianos, une voiture dans la cave, des billets de banque, des journaux etc... et de plus fermée de l'intérieur. Mais où est Randall, le 2ème frère ?

Retour en arrière : la vie de Seymour et Randal.
Ils sont issus de la bonne bourgeoise, élevés par leur grand-mère (elle) tyrannique, sadique qui règne sur toute la maison. La mère des enfants ainsi que Randal sont paralysés de peur, tandis que Seymour tient tête.
Leur parcours respectif devrait les éloigner définitivement de cette emprise, et de cette maison et pourtant, ils plongent inexorablement dans la haine, la folie.

C'est un livre incroyable et terrifiant ; un fois entamé, impossible de décrocher. Plus psychologique que thriller, car ici pas d'enquête policière, pas de coupable à trouver.

Beaucoup de sujets traités dans ce roman de 1992 :
- L'emprise de la domination, la dégringolade dans la déchéance, dans la folie.
- La reproduction du caractère de la grand-mère chez Seymour
- L'amour infini de Randal pour ses proches. Tellement bienveillant qu'il devient énervant.
- La relation des deux frères faite à la fois de rivalité, de jalousie, parfois de haine mais aussi d'un lien fort qu'ils ont construit depuis l'enfance. Ils se détestent souvent mais ne peuvent vivre l'un sans l'autre ou alors dans la culpabilité.
- La maison, un personnage à part entière
- La peur de l'extérieur, des autres va devenir obsessionnelle au fil du temps et au-delà de l'accumulation, ils vont édifier une forteresse autour d'eux, vivant en reclus, ne sortant plus, sans téléphone ni électricité, dans le dénuement le plus complet, économisant sur tout même l'indispensable, se ravitaillant la nuit, trouvant même à installer des pièges pour les éventuels curieux.....
- Une tragédie à la Racine, où tout est écrit d'avance.
Inéluctable. Inexorable.
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