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Critique de LicoriceWhip


Marilou est une jeune femme brisée par une rupture qui la dévaste. Sa nature mélancolique s'en trouve durement éprouvée, plus encore après avoir quitté la douceur de la Nouvelle-Calédonie pour Paris. Tout y va de travers : elle se drogue trop, ses études de droit l'ennuient, alors que tout ce qui la fait vibrer c'est la vie culturelle.

Au fil des rencontres, à force de ténacité et de culot, elle décroche un stage dans une maison d'éditions. Sans se douter que l'éditeur qui la prend sous son aile va faire bien plus que ça pour elle : tout à la fois marié et libertin, il tombe amoureux de Marilou et décide d'en faire sa maîtresse officielle à la façon des favorites des rois. Une relation aux rapports de force qui oscillent entre domination et soumission, éducation aux mondanités, initiation à la littérature et à l'art, découverte d'une certaine idée du rapport amoureux et social.

Dès les premières pages, il y a un éparpillement de références musicales, cinématographiques, littéraires, de marques de fringues et de lieux branchés qui agacent énormément. C'est là tout l'enjeu du roman d'Angie David que de mettre en lumière cette tendance générationnelle (la sienne ?) à parler par références et à y revenir en permanence pour expliquer chaque moment de sa vie. Elle intègre cette coquetterie d'écriture pour démontrer que son héroïne a un besoin viscéral de recourir à l'art pour comprendre, intégrer, voire accepter ce qui lui arrive. Ainsi on parle ici autant de musique post-punk que d'électro-clash, de Madame Bovary que de Glamorama, des films de Barbet Schroeder que ceux de Maurice Pialat.

Chaque référence appuie les bouleversements que vit Marilou tant dans sa vie personnelle que professionnelle et plutôt que les citer sans les approfondir, elle les met en valeur avec le texte du roman en faisant de chaque livre, chaque film dont elle parle une description/chronique détaillée. Tournure parfois stimulante mais plus sûrement étouffante où l'écriture romanesque est délaissée au profit d'un ton journalistique très factuel mais sans véritable parti-pris critique. Une tentative pas dénuée d'intérêt mais qui n'a pas les moyens de son ambition littéraire.
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