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Critique de Vance


L'oeuvre de Guy Davis est d'une consistance étonnante, puisant avec ingéniosité et respect au coeur des mythes modernes et classiques, aux lisières du steampunk et du récit de dark fantasy. L'artiste a su créer un monde cohérent et fascinant, dévoilé progressivement au long de la confession que fait Vol de Galle à la statue de la sainte de Massard à laquelle il a voué son existence.
Venisalle est l'autre protagoniste du récit très dense de la traque permanente du Marquis. Une ville baroque dont les façades bariolées des édifices renvoient aux tourments intérieurs que les hommes vont confesser à tire-larigot histoire de purger leur psyché : Venisalle est rongée par le vice, le stupre et la luxure que les hommes dissimulent sous des masques de Carnaval. Et la Croisade de Vol de Galle n'est autre qu'un pacte démoniaque.

L'austérité apparente des dessins n'est là que pour mieux enfermer le lecteur dans les affres du personnage central, qui commence sa lancinante confession dès le premier chapitre, nous narrant ses rencontres et ses combats, mais aussi nous éclairant sur les dessous de cette cité qui s'endort chaque soir malgré le poids de ses péchés patents. Davis utilise un langage très cinématographique dans ses découpes de cases et ses inserts et plante le décor avec une science de l'ambiance graphique étonnante. Mieux : il sait dépeindre les corps à corps avec habileté. le Marquis fait feu avec maestria de ses improbables pistolets à canons rotatifs et transperce les chairs de son épée.


En revanche, on pourra légitimement reprocher aux visages de tous se ressembler (il faut souvent rechercher dans un détail d'habillement pour distinguer deux hommes).
Lien : http://journal-de-vance.over..
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