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Leur récit est entrecoupé de flash-backs pendant lesquels on suit Lulu, de page en page, d'un tome à l'autre, jusqu'à parvenir aux dernières planches qui nous réservent de sérieux rebondissements et une fin inattendu. Un grand suspense maîtrisé.
Maîtrisés aussi, comme d'habitude, les dessins, le graphisme délicat de Davodeau, qui semble prendre un grand plaisir à utiliser les ocres rougis pour rendre la lumière du bord de mer vendéen, équilibrant les couleurs pastels des dégradés de bleus et gris. C'est très beau. Et au milieu de ce décor hors saison (octobre), il y a ce bout de femme, cette Lulu, femme ordinaire, invisible, habillée sans coquetterie, avec sa queue de cheval et ses cinq cheveux au vent. Si fragile mais prête à nous surprendre par ses errements, ses rencontres, ses décisions.
Encore une belle histoire humaine d'
Etienne Davodeau, autour de la famille, la lassitude, la tristesse tue, mais aussi la force des petits actes qui changent une vie, qui l'allègent, qui la colorent.
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http://chezlorraine.blogspot.. Commenter  J’apprécie         40