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Critique de SChaptal


Avec l'annonce d'une nouvelle collection dédiée à la fantasy, la tentation est grande d'en profiter pour découvrir une nouvelle plume. Et donc voici comment The Royal Coven de Juno Dawson arriva dans mes lectures. Et je dois avouer que je ne suis pas la cible de ce livre.
Non que j'ai passé un mauvais moment de lecture, au contraire, mais surtout que je ne sais pas où le situer et que, bien qu'il soit signalé comme ayant une suite, j'annonce déjà que je ne la lirai pas.
L'histoire est assez familière à qui a grandi avec Harry Potter : dans le Royaume-Uni de The Royal Coven, les sorciers et les sorcières existent et vivent cachés au milieu des ordinaires (même si à haut niveau, les dirigeants connaissent leurs existences). Quelques années après une guerre intestine entre sorciers, les oracles ont prédit l'arrivée d'une nouvelle menace : l'Enfant impur. Jusqu'où les vétéranes de la guerre iront-elles pour écarter ces menaces ? Et faut-il sacrifier une personne innocente pour le bien commun ou, car elle n'entre pas dans les standards habituels ? Sauf que l'autrice prend le contrepied de J.K.Rowling et de ses positions politiques réactionnaires les plus récentes. Les sorciers et les sorcières de son oeuvre s'organisent respectivement en cabales et en cercles, plus ou moins importants et plus ou moins chapeautés par le cercle officiel du gouvernement local. La politique de l'un à l'autre varie, mais les sorcières ne vivent pas complètement à l'écart des ordinaires. Souvent, elles ont même un travail classique (vétérinaire, avocate, infirmière à domicile…) et leurs enfants, magiques ou non, ne vont pas dans une école spécialisée. Les talents sont évalués avec une précision administrative suivant leur catégorie et leur niveau. L'univers du roman est donc à la fois familier, riche et intéressant.
L'histoire en revanche semble bancale : les personnages sont des femmes adultes entre 35 et 45 ans qui ont déjà vécu une guerre et en portent les traces, mais le récit est écrit à la façon d'un roman jeunesse ou young adult (ce qui est correspond d'ailleurs à la majorité des autres titres de Juno Dawson) et certains passages plus « adultes » arrivent alors comme un cheveu sur la soupe. Près de la moitié du livre est consacrée à la mise en place des différents personnages, et quand l'action commence enfin, c'est-à-dire quand le secret de la personne innocente est dévoilé, tout va très vite, part dans tous les sens et se termine de façon assez confuse. Ce que me frustre particulièrement, car je dois reconnaître que Juno Dawson écrit bien et que certains passages du livre ne manquent ni de passion ni de chaleur. Peut-être aurait-elle bénéficié d'une relecture extérieure supplémentaire pour élaguer les fausses pistes et éviter que son intrigue se dilue un peu trop ?



Lien : https://www.outrelivres.fr/t..
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