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Critique de palamede


Séducteur impénitent, petit mais doté d'une forte personnalité, Klop Ustinov, le père de Peter, a des ancêtres russes, polonais et abyssiniens, certains d'entre eux étant des juifs convertis au protestantisme.

En 1914, Klop s'engage du côté de l'Allemagne puisqu'il est allemand - bien que né à Jaffa en Palestine - depuis que son père, un noble russe, a émigré dans ce pays. Autour de 1920, Klop devenu journaliste a rejoint sa famille en Russie et espionne pour les Allemands. Par la suite, en partie parce qu'elle représente un moyen d'échapper à la Russie post-révolutionnaire, il épouse Nadia, une Russe qui deviendra une peintre reconnue, et s'installe avec elle à Londres. Klop qui travaille toujours pour un journal allemand est désormais un citoyen britannique qui collabore avec les services secrets anglais, motivé par son hostilité à Hitler.

C'est l'époque où, avec l'entregent et l'habilité qui sont les siens, Klop joue un rôle important dans la tentative des Anglais d'éviter la guerre avec l'Allemagne en neutralisant Hitler avec la collaboration de certains de ses proches et de généraux dissidents allemands. Homme habile, Klop l'est également dans les prémices de la guerre froide, au moment du revirement des hommes politiques britanniques et Américains redoutant la menace communiste, pour aider à forger de nouvelles alliances et à en rétablir d'anciennes.

C'est donc le portrait d'un personnage hors du commun que fait Peter Day, mais aussi une analyse fouillée - qui s'appuie sur des archives récemment ouvertes - des dessous de la politique internationale avec le travail des services secrets, espionnage et contre-espionnage, pendant les deux derniers conflits mondiaux et la guerre froide. Un ouvrage instructif et attrayant dont je remercie Babelio et les Éditions Noir sur Blanc de me l'avoir fait découvrir.
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