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Critique de chartel


Pas d'envolée lyrique dans le roman "Merlin", première oeuvre probable du célèbre enchanteur écrite en langue vulgaire par Robert de Boron. le plaisir est ailleurs, dans les multiples enseignements qui nous sont donnés sur une époque et ses moeurs. Des enseignements religieux et politique : le pécheur trouvera une défense et un remède dans les sacrements et le repentir, et les premiers à donner l'exemple doivent être les souverains, assurant ainsi un rôle de défenseurs de la religion chrétienne.
Cette succession de contes édifiants n'en manque pas moins de pointer du doigt les travers des prêtres. A chaque fois qu'il y a une histoire d'adultère, vous pouvez être certain qu'un curé en est la cause. Cela prouve bien que cette règle de l'abstinence sexuelle des clercs est, depuis son origine, une absurdité... et dire que l'on continue encore à la justifier ! (L'absurdité étant, au delà de la règle, le système qui édicte ces règles).
Le thème du désir est d'ailleurs très présent. Autant chez les hommes que chez les femmes. Il y est peint comme un bien vital, que nulle personne, même pas Merlin, tombant amoureux de Viviane, ne peut réprimer. Robert de Boron nous montre bien que vivre sans jouissance c'est mourir.
N'y aurait-il pas également une belle critique de la fonction de conseiller ? Mis à part un dénommé Ulfin qui justifie, à peu près, son rôle, avec le roi Uterpandragon, père d'Arthur, le reste de la valetaille ne sert à rien. Ils sont là parce que le roi lui-même est incapable de prendre des décisions. Seul Merlin, de par son origine divine, peut être de bon conseil. A voir les circonvolutions diplomatiques des grands responsables de ce monde, on peut affirmer que rien n'a véritablement changé.
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