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Critique de Bequelune


Le titre du roman vient d'une citation de Mussolini. le dirigeant fasciste ne voyait pas l'intérêt de légiférer sur l'homosexualité, comme ses alliés nazis, puisque en Italie "il n'y a que de vrais hommes". C'est donc dans son dos, dans une sorte de no mand's land légal, que va s'organiser l'exil forcé des gays (uniquement les hommes) dans les îles du Sud du pays.

Ce roman graphique alterne entre deux époques. D'une part on suit deux reporters qui viennent interviewer Antonio Angelicola, alias Ninella, ancien déporté. Et d'autre part on voit le quotidien de ce Ninella à l'époque du fascisme.

Cet exil, Ninella va le vivre d'une façon assez ambivalente. D'un coté il y a la violence. Quand il se fait arréter, il est sérieusement passé à tabac, amené de force, puis bloquer sur cette île dans des conditions de vie peu enviables. Peu de nourritures, pas de chauffage, vie dans des cabanes... Mais d'un autre coté, cette île, peuplée uniquement de gays, est une sorte de refuge, à l'abri de l'intolérance du reste de la société. Les déportés sont prisonniers sur leur île, mais là ils y trouvent une relative liberté...

Cette bédé est un joli travail. le découpage du scénario est parfois un peu maladroit, mais dans l'ensemble on se laisse prendre. Les dessins sont plutôt beaux, très pudiques. Et c'est une oeuvre qui parle d'un épisode de l'Italie qu'on ne connait pas beaucoup.
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