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Critique de gwendal


Voilà un titre qui restera comme un de mes petits bijoux de l'année.
Pitch super simple, les déesses grecques en on assez de la manière dont sont traitées les femmes et décident, en cachette de Zeus (qui refuse de prendre ne compte leurs revendications à ce sujet) de créer les Amazones pour venger, protéger les femmes victimes et faire changer les choses. Seule Hera refuse d'y participer ayant un autre plan en tête. Histoire simple mais diablement efficace.

On est ici dans un récit mythologique, avec tout ce que cela implique de merveilleux et d'onirique.
Un récit porté par trois incroyables dessinateurs, qui subliment la narration à la fois par les dessins mais aussi par le découpage. de superbes idées créatives pour, par exemple montrer les apparitions des déesses sur le plan matériel. On prend une baffe quasi à chaque page et on reste à les regarder plusieurs minutes pour en savourer toute la splendeur (oui oui je m'enflamme mais j'aime tellement ce que j'ai vu et j'écris plusieurs jours après ma lecture).
C'est aussi un récit féministe très fort, sur la place des femmes et ce qu'elles subissent au quotidien à cette époque (valables toujours de nos jours pour une grande partie d'entre elles), soumission, violence, esclavage et j'en passe.
Les petites natures vont crier au wokisme, sauf que dans la mythologie les Amazones sont bien des femmes guerrières qui, en fonction des récits, tuaient leurs enfants mâles ou les donnaient à leurs géniteurs. D'autres récits les voyaient comme la représentation d'une société matriarcale (pas au top de la mode à cette époque). Donc on reste dans l'esprit de leur place dans la mythologie. Certains parleront de la couleur de peau de plusieurs déesses, mais c'est habilement expliqué par le fait qu'elles peuvent prendre la forme qu'elles désirent.
Le seul petit point un peu négatif de ce côté là, serait le fait que tous les mâles sont des salauds et que toutes les femmes sont des saintes (pas de traîtresse par exemple) mais comme c'est un récit court il était sans doute un peu difficile d'intégrer ces petites nuances.
Il y a de l'émotion, de l'épique, des sentiments puissants. Les personnages, Hippolyte (reine et mère de Wonder Woman) en tête sont charismatiques et complexes.

Super boulot éditorial (encore) d'Urban, avec un interview combiné de la scénariste et de l'un des dessinateurs en ouverture et une partie des travaux préparatoires avec une autre à la fin.

Pour résumer une histoire forte portée par des dessins sublimes qui peut être lue par tous, amateurs de franco belge n'aimant pas les super héros compris.
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