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Critique de pouskas


J'ai acquis, au hasard d'une brocante, ce texte de Régis Debray. Je ne connaissais de lui qu'en gros son « histoire sud-américaine », le souvenir de quelques débats auxquels il a participé, la référence qu'il me semblait être devenu en matière sociétale.

Ce texte qu'il publie en 2003, il le contextualise dans son avertissement au lecteur:
« Le 3 juillet 2003, à Paris, le Président de la République investissait une Commission indépendante de 19 membres , présidée par M. de la société française d'aujourd'hui, du principe de laïcité inscrit dans notre Constitution. 

Nommé à cette Commission, il assiste aux auditions mais ne peut pour raison de déplacement à l'étranger participer à la délibération finale. Il y contribue sous forme épistolaire. Ce texte est la mise au point à caractère technique qu'il publie ici « en proie |comme le signataire| et peut-être l'époque elle-même, à d'embarrassantes perplexités ».

Ce travail est divisé en quatre parties qui vont du secondaire (la question dite du foulard) au fondamental (les rapports entre laïcité et République) en passant par l'École et l'expression des convictions religieuses au travail, dans les lieux publics et récréatifs,...).

Avec une méthodologie remarquable l'auteur argumente à la fois ses positions et propositions, mais le travail est aussi très pédagogique en ce qu'il donne des définitions intéressantes sur les « faux-amis » que sont parfois laïcité et sécularisation, religion et culte, opinion et conviction.

Les développements de chaque partie est très intéressant comme la progression de la question secondaire à la question fondamentale, les propositions de réhabiliter l'idée de communauté, celles pour un « plus » d' État.

La densité des réflexions, le style parfait pour ce genre de démonstration à la fois fluide et précis font de cet opuscule un ouvrage de référence pour qui souhaite faire le point sur ses valeurs, celles de sa (s) communauté(s), de l'État (ici, la République), en comprendre la nécessité de hiérarchie .

A recommander à tous ceux qui ont des convictions(opinions) politiques, religieuses ou philosophiques et n'ont pas peur de les confronter à une réflexion de ce type, à ceux que les débats de société intéressent (pas seulement la question de laïcité), bref à tout citoyen en sa cité.
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