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3.55/5 (sur 778 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 02/09/1940
Biographie :

Régis Debray est un écrivain, philosophe et haut fonctionnaire français.

Fils d'un grand avocat parisien et d'une ancienne résistante, il réussit le concours d'entrée à l'École normale supérieure en 1960; il entre cacique, puis passe en 1965 l'agrégation de philosophie, tout en militant à l'Union des étudiants communistes.

La même année, il part à Cuba puis suit Che Guevara en Bolivie. Il est y capturé et emprisonné pendant quatre ans.
À sa libération, il rencontre Salvador Allende et Pablo Neruda. De la rencontre avec Salvador Allende émergeront le livre "Entretiens avec Allende sur la situation au Chili" (1971), ainsi qu'un entretien vidéo : "Ce que disait Allende".

De 1981 à 1985, il devient chargé des relations internationales auprès de François Mitterrand, alors président de la République.

En 1993, il présente une thèse de doctorat à Paris-I, intitulée "Vie et mort de l’image. Une histoire du regard en Occident", sous la direction de François Dagognet ; il obtient, en 1994, son habilitation à diriger des recherches.

Il analyse alors l'impact des médias et de la communication, et fonde, en 1996, les "Cahiers de médiologie" qui deviennent, en 2005, la revue "Médium, Transmettre pour innover".

En 2002, il est à l'initiative de la création de l’Institut européen en sciences des religions (détachement auprès de l’École pratique des hautes études, à Paris) dont il est président jusqu'en 2004.

Auteur de romans, d'essais et de pièces de théâtre, son livre "La neige brûle" a reçu le prix Femina en 1977 et "Loués soient nos seigneurs" - le prix Novembre 1996. Régis Debray est élu en 2011 membre de l'Académie Goncourt.

Il est le père de la femme de lettres Laurence Debray (1976), qu'il a eue avec l'écrivain vénézuélienne Elizabeth Burgos, rencontrée en 1963 à Caracas.

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Claude Grange : "Je lance un appel, aux soignants, de rester dans le prendre soin"

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Régis Debray
Pour la Résistance, c'est la minute de vérité. […]
Le rapport de forces est difficile. […] Après tout, en août 1944, quelques milliers d'hommes se battront à Paris, sur trois millions de Parisiens. […]
Chez ceux et celles qui plongent dans la bagarre, on est vieux à 30 ans et ancêtre à 35. […] La valeur décroît avec le nombre des années. Les farfelus seront toujours plus fiables, dans ce genre de circonstances, que les gens graves et sérieux.
Août 1944, […] la guerre est gagnée […]. Après la hiérarchie du courage, celle des places et des titres. Les tard-venus regardent de haut les pionniers de l'aurore. […] Les derniers arrivés seront les premiers servis — business as usual. Les vertus qu'il faut pour gagner la guerre sont contre-indiquées quand il faut faire son trou dans la paix. À chacun désormais de cultiver sa différence. Triompher dans la vie exige souvent de changer d'idéal, au lieu de changer de vie pour que triomphe l'idéal.

Issu de l'article intitulé : Si le grain ne meurt — Les Mémoires de Daniel Cordier, dans LE MONDE DIPLOMATIQUE n° 808 du mois de juillet 2021.
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“Le mur interdit le passage, la frontière le régule. Dire d’une frontière qu’elle est une passoire c’est lui rendre son dû : elle est là pour filtrer (…) les pores font respirer la peau comme les ports, les îles et les ponts, les fleuves.

(…) Gardienne du caractère propre, remède au nombrilisme, école de modestie, aphrodisiaque léger, pousse-au-rêve, une frontière reconnue est le meilleur vaccin possible contre l’épidémie des murs. Opposant l’identité-relation à l’identité racine, refusant de choisir entre l’évaporé et l’enkysté, loin du commun qui dissout et du chauvin qui ossifie, l’anti-mur dont je parle est mieux qu’une provocation au voyage : il appelle à un partage du monde.”
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Régis Debray
Une société sans croyance forte est une société qui meurt.
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Renoncer à soi-même est un effort assez vain : pour se dépasser, mieux vaut commencer par s’assumer.
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Malraux a noté que "le monde moderne porte en lui-même, comme un cancer, son absence d'âme."
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Régis Debray
La parodie, l'humour, le clin d'oeil ne sont plus compris. Le deuxième degré est interdit. Le tempérament secondaire est mal noté. Le cortex néo-frontal, celui de l'introspection, est mis de côté.
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L'euro est un billet de Monopoly, sans date, sans lieu ni devise, illustration fantomatique d'un no man's land incorporel. Le dollar incarne une mémoire et un territoire, avec une géographie, une généalogie ( les Pères fondateurs ) et une métaphysique ( in God We trust ).
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Toute frontière, comme le médicament, est remède et poison. Et donc affaire de dosage.
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Pour les corps et les âmes, la lutte de la lenteur contre la vitesse, véritable enjeu de survie, a partie liée, dans notre civilisation, avec les capacités du temps littéraire de résister aux défonces stroboscopiques de l'image et du son. Si cette ligne de défense cède, c'est la victoire de la gondole et du cul d'autobus. Comment échapper aux cadences de plus en plus infernales du fast-food, du fast thinking, etc., à consommer sur place et en un clin d'oeil ? Dans le tout-info, digression interdite, flânerie déconseillée, time is money. Avec la peinture et la sculpture, la littérature apparaît comme l'une des plus performantes machines à décélérer. Malgré les formules de la lecture dite rapide, de prélèvement et de picorage, malgré les digests et les extracts, le temps de la lecture reste incompressible, comme celui de la rotation de la Lune et du Soleil. Pour aller de Paris à Madrid, nous mettons cent fois moins de temps qu'un contemporain de Cervantès, mais pour lire Don Quichotte de part en part, nous mettons à peu près le même temps. Le temps intérieur de la méditation poétique de l'existence (...) a échappé aux moyens de locomotion. Ce monstrueux, cet irrémédiable décalage ne rend pas la lecture des classiques très commode, mais peut la rendre attrayante, par contraste, et de plus en plus précieuse pour le rééquilibrage physique et mental de nos organismes déstabilisés par l'incohérence et l'effervescence. Le présent a gonflé. Il est devenu obèse. Il a mangé le passé et l'avenir. Le dégonfler est une nécessité - et un plaisir. Les médias opèrent à coups de stimulations sans mémoire et d'impacts sans avenir ; la littérature desserre l'instant , et met de la syntaxe là où nous nous habituons à une rhapsodie de surprises sans débouchés ni conséquences. L'ordinateur réduit la profondeur du temps, un livre d'auteur prend son temps. C'est un maximum de durée dans un minimum de volume - avec un rapport temps/espace, comme on dit qualité/prix, jusqu'ici imbattable" (page 130-131)
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Le propre d'une civilisation est de porter en son sein un gène récupérable et susceptible d'hybridation. Elles ne meurent pas sans enfants, naturels ou légitimes. Rien se meurt tout se transforme. (p.223)
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