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Critique de oran


Amakusa Miyuki, âgée de vingt-sept ans est veuve, son époux Katsuro, pêcheur de carpes s'est noyé. Au Japon, à l'époque de Heian (La paix), on a atteint l'âge moyen d'espérance de vie pour une paysanne. Mais Miyuki va poursuivre son petit chemin de vie en décidant de continuer d'approvisionner en carpes , ornements vivants, les bassins et les étangs impériaux.
Mais le chemin qui sépare le village de la capitale Heiankyo va être long, semé d'embûches…
En nous racontant cette histoire originale avec une plume spirituelle trempée non pas dans l'encre de Chine mais dans une laque japonaise singulière, Didier Decoin nous invite à nous initier aux coutumes de l'Empire du Soleil levant du XII e siècle.
Il nous décrit avec verve les rites curieux, déconcertants, les pratiques de cette société moyenâgeuse qui peuvent nous paraitre quelques fois saugrenues.
Sa plume devient pointe-sèche poétique pour nous dépeindre quelques scènes d'un érotisme exotique, des pages friponnes à la mode nippone qui s'animent en estampes à la fois réalistes et idéalistes.
Un roman, pas un traité savant d'histoire. Des anachronismes, sans doute, peu importe ! Decoin nous livre à la fin du récit la bibliographie sur laquelle il s'est appuyé pour étoffer cette histoire, pour qu'elle prenne vie subtilement avec les couleurs, le rythme, les vibrations, les effluves de ce temps lointain, peut-être pas tout à fait révolu sur quelques points dans certaines contrées reculées de l'archipel japonais.
Et puis, un satisfecit pour cette couverture artistique qui reprend une oeuvre de Yuji Moriguchi « Deep water » de 2005.
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