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Critique de Amindara


Pfiou, quelle lecture fastidieuse que celle de Robinson Crusoé ! Et pourtant, pas inintéressante non plus. Mais laissez-moi vous expliquer tout ça…

Robinson Crusoé, c'est 783 pages (en ce qui concerne mon édition en tout cas), divisées en deux grandes parties d'approximativement 400 pages chacune. Et à l'intérieur, du texte, du texte, du texte, pas un seul chapitre. Ou on pourrait dire aussi un chapitre de 400 pages environ. C'est dense, très, un peu trop à mon goût. J'ai du mal avec ce principe parce que du coup, je ne sais pas quand m'arrêter et je trouve ça un peu démotivant. Parce que sinon, on peut se dire « aller, encore un chapitre et j'arrête », mais pas là !

Robinson Crusoé, c'est aussi un livre publié au début du 18ème siècle et on le ressent énormément dans le style d'écriture parfois un peu pompeux et assez lourd encore que plus accessible à mon sens que certains grands classiques français.

Tout le monde connaît déjà plus ou moins l'histoire de Robinson Crusoé, comment il s'est retrouvé tout seul sur une île déserte pendant presque 30 ans, comment il a finalement trouvé quelqu'un sur son île qu'il a appelé Vendredi… J'ai été surprise de découvrir qu'en fait, sa vie sur l'île déserte ne constitue qu'à peine la moitié du roman. le reste de l'histoire n'est que description des autres voyages qu'il a faits ensuite. A mon sens, la partie la plus intéressante, c'est justement celle où il se trouve sur l'île et où on voit comment il apprend à se débrouiller pour survivre d'abord puis pour vivre de façon assez confortable ensuite. Tout le reste m'est apparu comme assez rébarbatif.

Quant au personnage de Robinson lui-même, autant il m'est apparu comme sympathique au début de l'histoire, autant j'ai fini par ne plus l'apprécier du tout à la fin. En fait, tout le moment où il est tout seul sur son île, Robinson est raisonnable. Il apprend à se débrouiller tout seul, fait preuve de beaucoup de bon sens. Il apprend même ce qu'est le bonheur. Parce que oui, comme il le dit lui-même, il s'est trouvé parfaitement heureux sur son île, complètement déconnecté de la société. Même si tout ceci ne l'a pas empêché de sauter dans le premier bateau qui passe pour partir de son île.

Là où le personnage a fini par me déplaire, c'est justement à partir du moment où il rencontre Vendredi. Et tout va de mal en pis par la suite. Robinson m'est rapidement apparu comme quelqu'un qui se pensait totalement supérieur à tous les autres. Lorsqu'il sauve Vendredi des mains des cannibales qui viennent festoyer sur les côtes de son île, il se dit « chouette, je vais avoir un serviteur ! » et il l'éduque à sa manière, lui apprend à lui obéir, à l'appeler maître et l'initie à sa religion. Il continue de même avec les autres personnes qui finissent par se retrouver sur son île, se considérant un peu comme leur roi à tous, n'attendant pas moins d'eux qu'ils n'acceptent de sacrifier leur vie pour le protéger lui en cas de besoin.

Au fil de ses voyages suivants, il devient de plus en exécrables, se contentant de juger constamment la conduite des autres peuples qu'ils rencontrent, chacun étant plus barbare que le précédent. Et loin d'apprendre de la culture des autres, il ne songe qu'à les éduquer à sa propre culture ou à les punir simplement parce qu'ils ne croient pas en son Dieu.

Heureusement qu'on sait que le livre a été écrit au début du 18ème siècle, autres temps, autres moeurs, autres modes de pensée. Parce que clairement, on pourrait considérer ce roman comme raciste et colonialiste à fond.

Pour conclure, je suis très contente d'être enfin parvenue au bout de cette lecture. Parce qu'il faut aussi que je vous dise que j'avais déjà essayé de le lire quand j'étais au lycée (parce que j'en avais envie, pas pour l'école) et que je l'avais laissé tombé, en partie parce que ça ne me plaisait pas plus que ça mais aussi parce qu'il fallait que je lise autre chose pour mes cours de français. Mais bien que je sois satisfaite d'y être arrivée, en dehors du passage où Robinson est tout seul sur l'île, je n'ai pas particulièrement été captivée par cette lecture.
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