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Critique de latina


J'ai au fond de moi une grosse boule noirâtre et pleine de pus.
C'est la lecture du « Règne animal » qui l'a placée là...et j'espère que l'écriture de mon ressenti l'en expulsera à tout jamais.
A tout jamais, oui.

Si vous saviez !
Si vous saviez l'immonde, l'impur, la maltraitance, la violence.
Si vous saviez la mort, la pourriture, la liquéfaction, la putréfaction.
Si vous saviez la copulation, la saillie, la castration, les vulves offertes et dégoulinantes, les foetus – humains et animaux - expulsés et dévorés.
Si vous saviez la promiscuité malsaine avec les animaux.
Si vous saviez la folie.

Folie d'une écriture qui s'emballe, qui se jette dans les fossés, qui s'offre impudique parmi les racines grouillantes d'insectes, qui se tord dans les boyaux de la guerre, dans les couloirs immondes d'une porcherie, dans les pièces puantes d'une ferme.

Je n'en peux plus d'avoir lu le désamour. Je n'en peux plus d'être restée accrochée à ces pans abjects où rien ne m'a été épargné. Rien.

Les 2 parties du roman se rejoignent, s'étreignent dans le cauchemar.
1898-1917 : Vie miséreuse dans une porcherie à la campagne. On se tue au travail. Guerre. Gueules cassées. Folie.
1981 : La ferme a prospéré ; l'élevage des porcs s'est planifié, européanisé. Mais la violence est toujours là, plus que jamais. L'immonde aussi. Et la folie.

Suffit !
Je dis stop à tout cela. Je dis merci à la vie autour de moi, la vie réelle. Merci au soleil et au vent, aux enfants et à l'amour. Par un effort surhumain, je réussis à m'extirper de ce roman nauséabond, à l'écriture hallucinante, offert par Gallimard lors de la rentrée littéraire.
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