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Critique de TLQ


Ce livre de Jean-Laurent del Socorro se distingue des précédents. Ici on quitte les personnages tourmentés et mus par la vengeance pour retrouver Julie Maupin, une héroïne désinvolte, consciente de sa situation (de femme) mais sûrement pas résignée et bien décidée à ne pas suivre les règles qui régissent la société du XVIIème siècle.

Le message est (comme d'habitude) très bon, même s'il est moins subtil que dans ses autres romans. Surtout, les constats faits par Julie Maupin sur sa situation restent d'actualité, tout comme ses doutes. En effet, ses convictions vacillent au fil du roman lorsqu'elle passe de la fougueuse bretteuse à la chanteuse d'opéra (elle en vient même à se dire "je dois me résigner à être une femme parfaite si je veux réussir dans cette société"). Preuve qu'il est difficile, même pour un caractère endurci et bien trempé, de rester inflexible quoi qu'il en coûte.
Les personnages, quant à eux, sont toujours très bien caractérisés, avec une personnalité très forte et bien définie qui ne laissent pas indifférents.
Je me suis également laissé emporter par la narration très sarcastique et les dialogues pleins de réparties, dont le rythme rappelle les duels dont raffole Julie Maupin. Résultat : j'ai dévoré ce livre en 3 jours.

Bref, encore un très bon roman de cet auteur, qui continue à m'impressionner par sa capacité à s'approprier L Histoire et ses personnages. Un ton plus léger et plus optimiste que dans ses autres romans qui, même si cela me convient moins, fait parfois du bien.
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