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Critique de Pecosa


Une oeuvre médiévale italienne intitulée El arte de matar dragones, L'Art de tuer les dragons, représentant un héros, une damoiselle en danger et la bête suscite l'intérêt des autorités franquistes. En 1939, le tableau a pris la route de la frontière française lors de la Retirada, comme d'autres oeuvres du Prado, en direction de la Suisse. Ramón Serrano Súñer, le Cuñadísimo (super beauf du Generalísimo) en personne a ordonné que la toile soit retrouvée au plus vite.
Le lieutenant Arturo Andrade, ancien bibliothécaire et traducteur, alors agent cryptographe du SIPM est chargé de mener les investigations et de retracer le parcours de la toile. La République vient de tomber, les pistes sont encore fraiches, mais la quête va vite tourner à l'obsession pour le lieutenant au profil personnel et politique assez nébuleux.

En France nous connaissons déjà Andrade, héros des romans Empereurs des ténèbres (sur le Front de l'Est en 43, voir le film Front de l'Est de Gerardo Herrero) et des Démons de Berlin (Allemagne, 1945). L'Art de tuer les dragons est le premier volet de ses aventures, non traduit à ce jour (Pourquoi? Mystère.)
El Arte de matar dragones est un roman d'espionnage de bonne facture ancré dans le chaos de l'immédiat après-guerre, où l'ombre d'un mystérieux agent double perturbe l'enquêteur. La symbolique de la toile créée par un peintre italien anonyme phagocyte Andrade qui se voudrait héros dans un pays sans honneur, ange gardien d'une jeune fille en détresse, prisonnière non pas d'une tour mais d'un bordel madrilène. Si le roman ne possède pas les qualités des deux suites, lourdeurs narratives, digressions, symbolique qui pèse des tonnes, il se lit quand même avec plaisir. On a hâte de lire le quatrième (et dernier?) volume intitulé Soles negros, dans lequel Andrade, devenu depuis capitaine du SIAEM, retourne dans sa ville natale Badajoz.
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