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Critique de tiben


Une suite plaisante et qui fait toujours autant réfléchir

« Est-il possible que le désir ne vaille pas pour lui-même mais pour autre chose - le manque, la convoitise, la jalousie ? Mon esprit débordait, mille phrases, mille coups m'assaillaient. Comment avais-je pu être aveugle à ce point ? Pourquoi être amoureux rend-il si vulnérable ? Pourquoi notre argent rend les autres malfaisants ? Pourquoi les mamans n'ont-elles que le temps de nous enseigner les beautés du monde, jamais ses ombres ? »

Retour vers mon ancienne vie. Je m'en rappelle comme si c'était hier. Dans la nuit d'un jeudi au vendredi, à Alger, après une soirée festive… J'avais dévoré la liste de mes envies plutôt que laisser l'insomnie me dévaster. Et j'avais tellement aimé. Je disais et je réitère pour cette suite : c'est un roman qui fait du bien et qui fait réfléchir.
Grégoire Delacourt ne change pas une équipe qui gagne.

« Tout le monde n'a pas d'argent, a expliqué Romain, mais tout le monde est riche de ce qu'il possède, et quand ce qu'on possède a de la valeur pour un autre, cela devient une monnaie. »

On retrouve par conséquent Jocelyne et toutes ses qualités humaines : sa générosité, sa gentillesse, ses peurs, sa bienveillance et ses petites folies. A l'instar du grand frère, on passe du rire aux larmes, on s'énerve et on compatit. Et on réfléchit.
Il y a un petit côté Amélie Nothomb dans cet opus. Vous y apprendrez des mots (connaissez-vous un trouple ? savez-vous définir une catachrèse ?), vous philosopherez et verrez la vie différemment.

« Dans ma tête se crayonne alors la liste de ce que j'attends de la vie : la gentillesse, la générosité, la tolérance, le respect, la courtoisie, l'équité, la miséricorde, la simplicité, la nature, l'amour. Rien de ce que l'argent puisse acheter, en fait. »

Après 47 ans de hauts et de bas, je partage de nombreux points communs : respect et courtoisie, c'est la base ; simplicité et gentillesse car pourquoi chercher midi à quatorze heures ? pourquoi vouloir péter plus haut que son cul ? Cela changera quoi ? Tolérance même si ce mot… m'a offert de bien tristes moments, nature (et mes beaux paysages landais), équité, amour…
Et vous qu'attendez-vous de la vie ?

« L'argent doit permettre d'avoir une vie debout. D'être un être qui marche. Qui décide C'est à cela qu'allait servir le mien. »

L'intrigue en quelques mots : Jo a récupéré un chèque de 15 millions sur les 18 gagnés. Jocelyn a craqué et lui a renvoyé ce qui lui appartenait. Il aurait souhaité également revenir mais… Que faire de cet argent ? L'offrir ! Sans contrepartie, juste aider. Et la commencent les ennuis, les surprises et autres incompréhensions.
La loi, les jalousies, les intérêts fourbes, les malhonnêtes, … Jo va tout connaître.
Rassurez-vous, c'est une belle histoire car ce roman est gai, ce roman est drôle et émouvant, ce roman est « feel good » car comme l'écrit Grégoire Delacourt « et chacun dira ce qu'il voudra, mais c'est quand même plus agréable à lire qu'un livre sur le nombril souffreteux ou ulcéré de son auteur. »

L'écriture est simple, positive, touchante, addictive. Comme pour le grand frère, on tourne les pages avec gourmandise, on lit le tout d'une traite.
Rendez-vous dans 12 ans pour le suivant ? Possible !
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