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Critique de FleurDuBien


Ah le dernier Delacourt, tout un poème... un livre-cadeau, un livre-poème en prose, un livre beau comme un soleil qui se lève, mais qui a le temps à présent de prendre le bonheur de regarder le soleil poindre à travers les brouillards...
Déjà il y a le Pierre, bourru mais pas méchant, avec sa colère comme son poing, maladroit avec son fils Geoffroy treize ans, différent, autiste surdoué.
Et puis il y a Louise, la mère, la femme, infirmière en soins palliatifs, bienfaisante Louise, qui aide les gens fatigués à mourir dans la dignité et la beauté, car oui, ça peut-être beau la mort... Elle aimera à la folie un de ceux- là, un moribond, Aurélien, qui partira sous les caresses de Louise la Sublime en jouissant, la dernière rosée, l'ultime "petite mort" en rejoignant la grande.
Et puis il y a Djamila, quinze ans, d'une beauté de diablesse, avec ses jambes caramel, une maghrébine amoureuse de Geoffroy, d'un amour pur que ne connaissent que les enfants. Elle défendra son amoureux face aux tourments, aux méchancetés, à la lâcheté, aux insultes, à la bêtise. Elle a deux frères Djamila, deux imbéciles heureux, qui veulent enfermer leur soeur dans le noir et la grisaille pour ne plus que les hommes la regardent.
Oui, ce livre est un cadeau précieux, un trésor, on devrait le lire à voix haute.
Il est bouleversant, il nous happe sans relâche, il est précieux, inaltérable, d'une vérité rare. C'est d'une beauté sans nom.
Ce livre est un conte, une fable, il faut le lire comme tel, sans penser aux invraisemblances, car dans un conte, on s'en moque des invraisemblances.
Il ne faut pas y chercher la vérité mais SA vérité, la sienne propre, avec ses fulgurances, ses lâchetés, ses amours d'enfant, son coeur déchiré d'avoir trop aimé.
Je sors de ce livre comme en apnée, tout ébourrifée de bonheur et aussi de tristesse car l'on est toujours triste lorsque l'on quitte un Delacourt. C est comme ça, c'est la magie du grand magicien des mots.
Lisez ce livre, faites le lire autour de vous, car le bonheur n'est pas mort, la joie n'est pas finie en ces temps tourmentés. Et la vie est belle.
Il est beau à pleurer ce livre.
Et comme c'est bon de s'abandonner aux larmes.
Enfin.
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