AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Écoute les murs parler (15)

D’une rive à l’autre, de moi à eux, au-delà de nos effrois, il était une fois, à Cadillac, la folie en face, en plein cœur, révélatrice des profondeurs de notre humanité, de notre fragile et insondable condition.
Commenter  J’apprécie          10
Je ne sais plus, m’avait dit une jeune patiente schizophrène, si c’est la maladie ou l’enfermement qui sont en train de me rendre dingue.
Commenter  J’apprécie          00
Les patients aiment bien l’idée de ce filet ultime de sécurité. La poésie du « si besoin ».
Commenter  J’apprécie          00
Les patients doivent respecter les horaires fixés et suivre à la lettre les autorisations de sortie, sinon la confiance se perd et les permissions aussi. Cadillac vit au rythme de ces contraintes. Elle n’est pas une ville comme les autres. Les patients, sans le savoir, y déposent leur empreinte.
Commenter  J’apprécie          00
L’hôpital fait fonction de filer, in extremis. Il réceptionne tout ce qui n’est pas supportable dehors. Ici, à l’intérieur, atterrit un concentré de l’inacceptable. Mêler une folie à une autre, mêler des dizaines de folies singulières échouées dans ces pavillons. Est-ce bien raisonnable ?
Commenter  J’apprécie          00
Les patients bêchent, grattent, plantent. La terre est têtue, lente et capricieuse. Ils se cognent à elle. Puis on s'oublie en regardant pousser les fleurs et les légumes au gré des saisons.
Commenter  J’apprécie          150
La maladie mentale est si près de chacun de nous, quand elle n'est pas en nous. Elle fait si peur qu'elle est indicible. On ne parle pas de sa grand-mère morte internée dans un asile. On ne parle pas du fils qui s'est suicidé par mélancolie, bipolarité ou dépression. On ne parle pas du cousin interné à l'hôpital psychiatrique pour violences. On ne parle pas.
(p. 222-223)
Commenter  J’apprécie          90
Le cerveau des bipolaires tourne à mille à l'heure. Cet état si particulier que le philosophe Nietzsche appelait les "ivresses", que l'écrivain portugais Pessoa, qui souffrait de ne pas se sentir "être", avait baptisé les "crises d'abondance".
(p. 194)
Commenter  J’apprécie          120
Les psychotropes ont révolutionné la prise en charge des maladies mentales. Mais la parole, la conversation, l’écoute, l’évolution de soi dans le regard de l’autre ne pourront jamais être remplacés.
Commenter  J’apprécie          70
C’est beau, un patient adhésif. Il colle. Il adhère. Il aimante. Il a besoin de l’autre. Il ne s’en cache pas. Il fait corps.
Commenter  J’apprécie          40






    Lecteurs (73) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Ecrivain et malade

    Marcel Proust écrivit les derniers volumes de La Recherche dans une chambre obscurcie, tapissée de liège, au milieu des fumigations. Il souffrait

    d'agoraphobie
    de calculs dans le cosinus
    d'asthme
    de rhumatismes

    10 questions
    287 lecteurs ont répondu
    Thèmes : maladie , écriture , santéCréer un quiz sur ce livre

    {* *}