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Critique de MonFilRouge


« Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. »
Enfin ça, c'est dans la théorie... en pratique, c'est parfois différent et ce n'est pas Françoise qui risque de me contredire. Entre un père alcoolique et une mère tyrannique, toutes les cases étaient cochées pour qu'elle devienne une enfant de la haine. Moralité, grandir dans un tel milieu hostile, entre maltraitance et inceste, il lui fallut une belle dose de foi pour l'aider à tenir le coup.
Saviez-vous que "...Près de 3 enfants sur 4 – soit 300 millions d'enfants – âgés de 2 à 4 ans subissent régulièrement des châtiments corporels et/ou des violences psychologiques de la part de leurs parents et des personnes qui s'occupent d'eux ?
La maltraitance provoque un stress auquel on associe une perturbation du développement précoce du cerveau. Un stress extrême peut affecter le développement du système nerveux et immunitaire. Dès lors, les enfants maltraités, devenus adultes, sont davantage exposés à divers problèmes comportementaux, physiques ou psychiques".
Extrait OMS.

Pourquoi j'ai aimé « Les pyromanes » ?
Ce livre renferme beaucoup d'humour (bon OK, c'est de l'humour noir, J'en conviens...) mais aussi énormément de maturité face à une actualité qui est souvent encore trop présente autour de nous: les séquelles dune enfance esquintée. La folie pure sous toutes ses formes. Une gifle quant au devenir de ces enfants maltraités.
Nous partons à la rencontre de Françoise, née au mauvais endroit, au mauvais moment. Ce roman c'est son histoire, son destin. Celui d'une enfant devenue femme ayant subi une vie qu'elle aurait probablement souhaitée meilleure.


Malgré un décor sombre, au fin fond d'un petit village rural des années 50, où chaque habitant méprise et radote à la perfection, nous allons donc découvrir des personnes détestables tout comme nous attacher à d'autres plus humaines, notamment Jeanne, la grand-mère de Françoise, seule à lui prodiguer un peu de chaleur. Tout au long de notre lecture la perversité est au rendez-vous, la tension est palpable et ce, chapitre après chapitre et je pense que Vincent Delareux en joue merveilleusement bien. Ce que j'ai particulièrement apprécié aussi c'est qu'il sache doser le thème de la religion sans que ça en devienne assommant.
Bref, un roman noir, superbement écrit que je ne peux que recommander !
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