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Critique de Stockard


Doc, Marty McFly... Ok, tout le monde est là ? Hey, faut pas oublier Einstein ! Voilà c'est bon, allez hop, plus qu'à s'engouffrer dans la DeLorean.
Z'actement, parce que "Un parfum d'herbe coupée", c'est ni plus ni moins que cette voiture mythique planquée derrière un masque littéraire dans l'espoir qu'on la reconnaisse pas.
Ben c'est raté !
Dans le genre voyage dans le passé, on peut pas imaginer mieux. Nicolas Delesalle nous rend ça tellement vivant qu'on a l'impression que c'était hier alors que pas tout, houlà non, en vrai c'était avant-hier.
Le lycée, les tournois de sport le samedi (voire le dimanche matin, ce qui obligeait à se lever à l'aube et donc à essayer désespérément de se rappeler pourquoi déjà on avait choisi de faire du sport, et à quoi bon vu qu'à part quelques exceptions, on était à peu près tous dans des équipes archi nulles qui auraient fait exactement le même score – sinon mieux – si on était resté au lit), les premiers flirts aussi, sûr-que-voilà-cette-fois-c'est-la-bonne-ça-y-est-c'est-le-grand-Amour (à 12 ans et demi quand même, il était temps !), les paris idiots (mais rigolos)...
Bref qu'importe notre âge, Delesalle ce qu'il nous raconte c'est des trucs intemporels parce qu'on est tous passés par là, entre l'école, les copains et les vacances où si on ne risque pas à chaque instant de perdre un bras, une jambe ou un oeil dans une expérience foireuse, on estime qu'on ne s'est pas vraiment amusé... Ça rappelle des souvenirs à certain(e)s ?

Mais si tous les chapitres de ce livre, qui sont autant de saynètes à la gloire des lardons qu'on était, nous refont visiter le passé, c'est parfois aussi par d'autres biais, involontaires j'imagine, mais quand l'auteur nous parle de ses séjours dans la campagne profonde avec ses heureusement maladroits chasseurs d'habitants, leurs bonnes tables et leurs façons sans façon, j'y peux rien moi ça me fait aussitôt penser à Strip-Tease, pour d'autres ce sera peut-être des réminiscences différentes mais l'objectif originel sera atteint pareil, ce but étant à n'en pas douter : la nostalgie.

Entre humour, tendresse et parfois (pas souvent mais quand ça arrive, ça fait pas semblant) tristesse (pour ceux qui l'ont lu, je pense bien sûr au chapitre salement intitulé "Le Trou"), Nicolas Delesalle en nous racontant ses jeunes années jusqu'à sa paternité toute neuve réussit le pari d'un livre attachant, le genre qu'on va pas ranger trop loin parce qu'on sait déjà que régulièrement on lui refera prendre l'air, oh oui, et pis en plus ça tombe bien, ce sera toujours plus facile à ressortir qu'une DMC-12.
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