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Critique de OverTheMoonWithBooks


Pour conclure sa "suite brésilienne", Jean-Paul Delfino nous transporte avec ce dernier tome de la saga à la fin du 19ème siècle et à l'aube du 20ème siècle.
L'esclavage a été abolit et le Brésil veut tourner rapidement la page pour écrire un nouveau chapitre qui lui permettra de faire une entrée qu'il espère magistrale dans ce nouveau siècle. Pour cela, deux ingrédients majeurs : une République et le capitalisme. Seulement, pour certains, ce changement structurel de société ne consiste qu'en un passage d'une servitude à une autre... car si les réformes urbaines ont créer un Brésil moderne et attractif, elles ont aussi créé les favelas.

Les personnages de Delfino sont les petites mains, les laissés pour compte de cette aventure : les anciens esclaves, trop pauvres pour s'embarrasser de la raison ou de la compassion.
Cette fois-ci nous suivons Marina Zumbi et la petite fille, la fougueuse et rêveuse Josefina à Rio, et Filomena et Andrea, son arrière-petite-fille dont elle utilisera la vie et le corps pour s'assurer un confort.

Comme le tome précédent (découvert déjà grâce à Masse Critique), ce livre se lit très facilement et permet d'apprendre des choses intéressantes sur le Brésil ; avec l'aspect très matriarcal de l'intrigue qui rend l'histoire très originale. J'étais contente de voir qu'il y avait moins de longueurs dans ce tome-ci, toutefois on reconnaît bien le style de l'auteur qui a tendance à multiplier les énumérations ; surtout lorsqu'il s'agit de nourriture et des gens - faut-il y voir un côté épicurien ?
J'ai eu le sentiment que pour conclure cette saga, l'auteur a touché à des thèmes qui le touchaient davantage. Peut-être est-ce pour ça que j'ai parfois eu le sentiment qu'il avait bâclé le sort de certains personnages. Je me suis moins attachée aux personnages de ce tome, le couple de Thénardier qui martyrise la pauvre Andrea et Marina Zumbi et Josefina qui sont que des figurantes dans l'histoire de la disparition de leur quartier. Certes, le fond historique est loin d'être inintéressant, mais un "bon" roman n'a-t-il pas besoin de personnages à qui on "s'attache"? C'est le bémol de ce tome. Dommage pour moi.

Je remercie donc Babelio est les éditions le Passage pour leur confiance dans ce partenariat Masse Critique. Reste plus qu'à commencer le saga par les premiers tomes !
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