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Critique de LPV


LPV
31 janvier 2022
Cette fois, Delfino s'attaque à un gros morceau. J'ai presque envie de dire à la part du lion. Voilà qu'il nous présente, pêle-mêle, et dans une fresque encore une fois saisissante, les fazendas de café, les esclaves à Rio, les balbutiements de la République et, last but not least, l'empereur Pedro II. Disons-le tout net, j'aime beaucoup cet homme qui ne voulait pas régner et plutôt se consacrer, dans la sérénité de son palais d'été, à l'étude de l'humanité, de la science, et de la modernité. Cruauté de la généalogie. Même s'il s'en sort bien au final tant son père et son grand-père n'étaient pas exactement fréquentables. Et voilà, un demi-siècle sur le trône. Au début de son règne, il gracie notre jeune Marina, qu'on va suivre au fil de ces pages dans sa (re)découverte du monde et de Rio de Janeiro. Pour ce faire, encore et toujours, Delfino manie à merveille les sons, les odeurs, les couleurs, et les synesthésies. le répugnant et le délicieux. L'odieux et le merveilleux. le vulgaire et le poétique. Il y a bien un peu du Lili des Bellons dans ces voix éraillées mais fortes. Il y a tout l'amour du Brésil, pour le Brésil, dans ce feu qui réchauffe et qui brûle tout à la fois. Qui ne laisse que des cendres, parfois. Mais si ces cendres faisaient place nette ? A l'abolition de l'esclavage, au destin d'une femme, à la destinée d'un beau et grand pays ?
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