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Critique de LabiblidOphelie
Tout commence par un différend entre Sandrine et son chien, Flibuste, mécontent de la vie qu'il mène avec sa maîtresse. Pour prouver à Flibuste qu'il ne possède pas une vie aussi vilaine que ce qu'il pense, Sandrine l'emmène à la rencontre de plusieurs animaux pour les interviewer afin de connaître leur situation. Avec un certain cynisme et une tournure humoristique, nos deux protagonistes évoquent la cruauté banalisée exercée sur les animaux, peut-être parfois peu connue, et interrogent sur les désastres écologiques qui en découlent tels que la déforestation massive, la destruction de l'état naturel de la faune et de la flore, les émissions de gaz à effet de serre, la surconsommation en eau et des ressources. Sur la scène de la maltraitance animale se trouve le décor de l'exploitation de notre planète. La bédéaste interroge ainsi la domination de l'homme sur l'animal et sur la nature. le dessin coloré, sans fioritures, au trait doux et rond, attire l'oeil pour mieux déranger les lecteurs et le confronter à une réalité déchirante. Les planches de chaque interview sont suivies par une page documentée et des sources pour permettre d'approfondir les recherches. Sous une touche d'humour salvatrice, voici une B.D. engagée qui ne peut laisser indifférent.
