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Citations sur Du son sur les murs (50)

J’étais en train de battre des records de vitesse de lecture, mais sans en perdre une miette. Je prétends qu’on peut savourer un livre sans "prendre son temps" : à mon âge, on s’inquiète pour tout ce qui reste à lire et qu’on n’a pas lu, alors autant dire qu’on n’a pas envie de traîner.
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Les tueurs sont rarement des gens prévoyants. C'est un métier où l'on ne cotise pas pour la retraite.
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Personnellement, je ne ferais jamais de mal
à un innocent, si j'en rencontrais un.
À moins d'être correctement payé pour ça.
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« J’étais capable de donner le biberon à Luna et même de la changer. Je la gardais à la plage quand Perle voulait nager.
— Faut que je retrouve mon corps d’avant, disait-elle.
Et elle me montrait ses abdos qui se raffermissaient de jour en jour.
Elle me prenait pour un grand-père ? du moins, c’est ce que je croyais. J’aurais préféré être un gentil vieux qui aurait eu un boulot avouable et n’aurait jamais tué personne, même par accident. »
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Les tueurs sont rarement des gens prévoyants. C’est un métier où l’on ne cotise pas pour la retraite. J’en connais peu qui mettent de l’argent sur un livret à la Caisse d’épargne en prévision de leurs vieux jours. J’imagine que notre espérance de vie moyenne ne doit pas aller chercher bien loin, mais on manque de statistiques à ce sujet.
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Avoir su m’arrêter de travailler est la seule chose intelligente que j’ai faite dans ma vie. Et sans doute aussi la plus originale : c’est ce qui me distingue, non pas du commun des mortels, mais de celui des tueurs.

Depuis, je me suis « installé » à Largos, du côté de la voie ferrée, dans un ancien quartier ouvrier devenu « résidentiel ».

Voici ce qu’on peut dire de mon « pavillon » : discret, un certain charme, de l’ancien – notez que ces trois qualificatifs peuvent aussi bien s’appliquer à ma modeste personne. À quoi j’ajouterais : sobre, confortable et fonctionnel – là s’arrête la comparaison.

Je paye à peine huit cents euros de loyer. À mon âge il était trop tard pour une première accession à la propriété.
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Je pris le temps de contempler mon .38, mon pistolet de tous les jours, fidèle compagnon de mes tueries - il avait craché la plupart des projectiles ayant détruit les fonctions vitales de mes victimes. J'adorais son pouvoir vulnérant. Puis je sortis un autre 9mm, un Beretta que je n'utilisais qu'en certaines occasions - un peu comme les habits du dimanche, autrefois.
Je suis du genre un peu primaire, qui pense qu'on tue deux fois plus de monde avec deux pistolets. Et rien n'interdisait d'imaginer que j'allais avoir affaire, à un moment ou un autre, à un acharnement collectif contre ma modeste personne.
Je joignis les canons dans un geste de prière, de chaque côté de mon nez, et sentis le froid du métal contre mes sinus.
J'aurai un long moment à passer avec eux, avant de savoir s'ils étaient capables de nous délivrer.
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Ne restait plus qu'à attendre que l'océan rende le corps.
J'étais triste et je me demandais, dans l'ordre :
Comment Perle allait le prendre ?
Où et quand le cadavre allait s'échouer sur le rivage ?
De quelle manière la nouvelle allait nous arriver ?
(...)
Etais-je assez affligé ? La question flasha ma conscience comme un radar de gendarmerie. Et merde ! Je n'avais jamais digéré la passion de Perle pour Al. Boiteux ou non. C'était ça la vérité. Malgré tout, la curiosité me tiraillait et je n'arrivais pas à m'endormir. Encore moins à me remettre à la lecture de Musashi.
Pourquoi Burger s'en était-il pris au pêcheur de Largos ?
Dans mon esprit étriqué, Al avait jusque là appartenu à la vaste "catégorie des gens honnêtes", c'est à dire "des innocents". Je ne m'étais jamais posé d'autres questions à son sujet que : à-part-sa-belle-gueule-de-cow-boy-qu'est-ce-qu'elle-lui-trouve ?
J'avais cru naïvement avoir épuisé mes réserves d'étonnement dès le premier jour : « Tiens, un infirme avec une gueule d'acteur. » J'essayai d'imaginer ce qu'un individu qui se déhanchait, un quidam incapable de se battre ou de courir un cent mètres, pouvait bien avoir fait pour mériter les soins d'un tueur professionnel.
Le mec était tombé d'un pont autoroutier en Grèce, par excès de prudence ! Pas vraiment le profil.
Pourtant, la vision de Burger lui serrant le gosier l'avait brutalement expulsé de la catégorie des personnes-sur-lesquelles-il-n'y-aura-jamais-de-contrat.
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Il donnait rarement des informations sur le mobile du crime ou sur ses commanditaires. C’était à prendre comme un signe de confiance. On peut en déduire que Burger était à sa façon un bon professionnel, Marconi n’étant pas du genre à se tromper. Il y a eu un silence que le gamin et moi avons occupé à sourire.

– Ça ne m’intéresse pas de savoir, a dit Burger.

– Détendez-vous, Burger, on peut être un bon tueur sans devenir pompeux et funèbre.
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Un type à qui on commande un crime parfait et qui laisse son sang sur une serviette, trempe le pyjama de la victime et s’apprête à la noyer… c’est ce que j’appelle un mauvais.

Finalement, la mise en scène était assez réussie.

Le sèche-cheveux avait fait son travail avant de définitivement rendre l’âme. J’ai mis la serviette dans le sèche-linge avec le pyjama après l’avoir passée à l’eau écarlate. On n’avait plus qu’à attendre la fin du programme en regardant la nuit étoilée.
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