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Critique de DrCornelius


Le livre de Chantal Delsol ne laisse pas indifférent.Bien documenté, nourri de solides et récentes références, il se lit de bout en bout et présente une vision de fin de civilisation classique occidentale, remplacée par le libéralisme-libertaire tout aussi occidental et dont rien ne permet de préjuger d'une durée de vie millénaire ou même centenaire, voué à l'échec .
Le monde spirituel est donc éliminé par le matérialisme basé sur la science, une science mal comprise car déifiée par l'occident, qui récupère les vestiges de la civilisation précédente, mais qui sans transcendance spirituelle, galvaudera cet héritage et aboutira à un néant face aux civilisations non-occidentales qui, elles, ne sont pas atteintes de ce désir mortifère d'autodestruction.
Ceci ne plaira ni aux progressistes scientistes (qui refuseront de seulement envisager cette perte des valeurs) ni aux progressistes chrétiens qui vont déclarer que la seule chose importante est l'évangélisme et l'évangélisation (« la mission » comme on dit actuellement), autrement dit le message de Jésus, telle que semble la comprendre Le Pape François (qui lui même est un représentant de la « théorie de la libération » chère aux années soixante du XXème siècle).
L'auteur pense que l'initiative que constitue Vatican II est arrivée trop tard et que la bascule civilisationnelle est irréversible vers une époque de mélange de croyances , de nouvelles religions (bien être, écologie, humanitarisme (humanitaire d'origine émotionnel mais sans portée profonde, etc...), une forme de « new âge » . Car selon l'auteur, l'être humain , sauf exceptions rares, ne supporte pas la position de l'athéisme pur et dur, et cherchera à combler le vide laissé avec toutes sortes de superstitions, magies et idéologies qui ne sont créés que par l'imaginaire collectif des sociétés.
L'auteur conclut sur un retour à la spiritualité des premiers chrétiens pour les catholiques, minoritaires dans un monde post moderne, qui sans être ouvertement hostile risque de ne pas supporter d'être contesté dans ses normes morales qu'il aura mis en place ces deux derniers siècles.
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