Il était plus que temps d'enfin clore cette série qui n'a jamais suscité chez moi l'enthousiasme qu'elle soulevait dans les foules. Après avoir trouvé le début quand même fort engageant quand les enfants vivaient encore à l'orphelinat puis s'en sauvaient, la série n'a fait que baisser en qualité à de rares exceptions et cette fin est assez décevante...
Quand le concept d'une série est sombre et brutal, je m'attends à ce que le final soit quand même un brin amer. Ici, ce fut beaucoup trop simple, gentil et le happy end passe mal. Les auteurs ont utilisé un nombre incalculable de raccourcis et autres facilité pour forcer le rythme et tout faire rentrer, cela donne un gloubiboulga un brin indigeste. Je suis dure mais c'est à la hauteur de ma déception.
Tout est cousu de fil blanc dans ce tome car tout tourne autour de Emma, une héroïne que j'ai toujours trouvée fade et un peu cruche, ce qui se confirme ici. Elle vit et veut vivre au pays des bisounours et malheureusement les auteurs la suivent dans son délire.
Maintenant attention, je vais spoiler !!!
Ainsi, elle propose la paix à tout le monde : famille Ratri, démons et "mamans" des fermes, leur offrant le pardon. C'est un gros raté pour moi, tellement c'est peu crédible, ridicule et facile. Mais les auteurs vont encore plus loin puisqu'ils court-circuitent cela avec le personnage de Levius (qui sort de nulle part), nouvelle figure forte des démons, qui abolit toutes les fermes, proclament que les démons doivent utiliser le sang de Mujika et en faire leur reine. J'ai rarement vu deus ex-machina aussi gros... Et avant ça, il y avait déjà eu le pardon ridicule du chef des Ratri avec un dessin qui m'a presque pleurer de rire tant il est exagéré. Il y avait eu aussi l'excuse des "mamans" qui se posait là également. Mais ils sont allés encore plus loin. C'est terrible... Et le pire, c'est que ça ne s'arrête pas là. Il faut bien sûr d'énièmes rebondissements pour faire pleurer dans les chaumières avec le sacrifice de maman et la "perte" d'Emma. Pathétique !
La promesse, elle, ne relève pas le niveau quand on la découvre. C'est encore une fois ridicule de simplicité. La façon dont tout se résout d'un coup de cuillère avec le prétexte : "je laisse faire parce que vous avez tellement souffert" m'a fait lever les yeux au ciel. Franchement pour un titre qui avait la prétention d'être différent, profond, on tombe dans une banalité et une facilité confondante. On passe d'un titre mature, pour adulte, à un titre terriblement enfantin. Je n'ai rien contre ce qui vise le public enfantin mais il ne faut pas chercher à se vendre pour ce qu'on n'est pas alors.
Bref, je suis allée de déception en déception dans ce tome, de ridicule en ridicule, et j'en aurais presque ri tellement c'était mauvais. Pour autant, je mentirais en disant que tout est à jeter. L'ensemble se laisse très bien lire, les dessins sont potables, pas à mon goûts mais avec quand même un joli soin du détail. J'aime bien les dessins ouvrant les chapitres. Si on n'a pas d'attentes élevées ou qu'on est un jeune lecteur, ça passera sûrement très bien. Si par contre, on est un vieux briscard (ou pas) cherchant quelque chose de travaillé, fouillé, surprenant, là on peut oublier ^^!
The Promised Neverland comme je le craignais m'a vraiment fait l'effet d'un pétard mouillé à cause des choix trop simplistes et prévisibles de ses auteurs qui n'ont pas su assumer la noirceur de leur univers jusqu'au bout. Déception !
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