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Critique de Scaldie


The Promised Neverland est une série que j'ai découverte un peu après tout le monde. Mais cette découverte tardive m'a néanmoins permis de lire les 20 tomes à la suite. Et c'est pas plus mal, car c'est une série vraiment addictive, avec bon nombre de rebondissements et de retournements de situation.

Dans cette série, nous suivons trois orphelins, Emma, Ray et Norman. Trois petits génies. Ils ont onze ans, vivent dans un drôle d'orphelinat où ils passent chaque jour des tests d'intelligence en compagnie de leurs dizaines d'autres frères et soeurs. Mais un jour, ils découvrent avec horreur l'envers du décor et plus rien ne sera jamais pareil pour eux (je n'en dis pas plus pour ne pas divulgâcher le retournement du 1er tome...)

Les premiers tomes sont absolument excellents ! L'intrigue est bien écrite, les personnages sont attachants et les nombreux mystères liés à l'orphelinat donnent vraiment envie d'en savoir plus. J'ai trouvé que les machinations et stratégies des divers protagonistes sont rondement menées, avec de nombreux retournements de situations. J'ai particulièrement aimé les combines des orphelins et les coups de bluff d'Isabella. Attaques, contre-attaques, etc. C'est vraiment jubilatoire.

Mon impression est restée excellente jusqu'à la fin de l'arc Goldy Pond, soit jusqu'au onzième tome. Ensuite, même si je n'ai pas boudé mon plaisir, j'ai commencé à trouver que le personnage d'Emma (et donc l'intrigue dans son ensemble) devenait lassant, car elle répétait invariablement le même schéma. Elle n'a pas du tout changé entre le début et la fin, à l'inverse de Ray . À aucun moment, ses choix ne se heurtent à la dure réalité ni à la violence du monde dans lequel elle évolue... Sans compter qu'aucun membre de son (large) groupe ne s'oppose jamais réellement à elle (ou alors de façon minime ou de façon totalement superficielle, car même les plus véhéments finissent toujours par faire comme Emma le désire...)

Si les bons sentiments d'Emma sont plaisants au début de l'histoire, ils deviennent lassants vers le douzième tome, et finissent par être complètement insupportables dans les 2 derniers volumes. le manga verse alors dans une niaiserie abyssale. Aucun des personnages pragmatiques qui entourent Emma ne vont contre sa volonté, et c'est ce que j'ai trouvé le plus agaçant dans tout ça. Par exemple, . Cette niaiserie est d'autant plus insupportable qu'elle n'est pas du tout crédible dans cet univers sombre, ultra-violent et régi (au début du moins) par des règles strictes dont le non-respect conduit inévitablement à la mort.

Mais la naïveté n'est pas le seul défaut des tomes 19 & 20 puisque l'auteur a recours à plusieurs Deus Ex Machina complètement tirés par les cheveux, avec des personnages qui ressuscitent ou des personnages qui changent d'alignement pour les besoins de l'intrigue (oui, Sonju, c'est toi que je regarde... ¬¬ Même si ce n'est pas le cas de Sonju le plus flagrant...)

En bref, la conclusion de TPN est tirée par les cheveux et est d'une niaiserie abyssale. D'où ma note : 2 étoiles pour un final en-dessous de mes attentes. La conclusion n'est pas à la hauteur de la promesse initiale. Pour autant, malgré ce dénouement, et les quelques facilités et/ou répétitions dans les tomes 12 à 18, j'ai vraiment apprécié cette série. Pour les onze premiers tomes, je lui mets la note de 5 étoile et pour l'ensemble, je lui donne 4 étoiles.
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