Le linceul n'est pas qu'aux moches

Suite noire numéro quatre.
Mon premier Demure, et pas le dernier...
Le titre, même s'il n'est pas trop fin dans l'à peu près, annonce tout de même la couleur: C'est du bien glauque, violent, parisien intra-muros, avec quelques personnages bien campés.
L'humour est là, aussi.
Les deux flics de l'histoire, Marco et Olivier cohabitent, l'un dans le style "gros dégueulasse" et l'autre un peu plus propre sur lui.
Dissemblables, mais unis et efficaces dans l'action et sous les ordres d'un chef prompt à ouvrir le parapluie sans faire d'heures sups, les deux larrons vont enquêter sur le meurtre atroce d'une call-girl salement dérouillée par des macs particulièrement infects!
Arriveront-ils à éviter une seconde victime?
Bon... En même temps, on est das Suite noire....
Ici, le thé n'est pas servi dans un service en porcelaine et certains films ne sont pas ceux de la Nouvelle vague. Ça dépote un max en un minimum de pages.
Pas une révolution du polar français noir, le linceul n'est pas qu'aux moches (quel titre, mais quel titre!) mais il se lit sans déplaisir. Un bon travail d'artisan du noir, en quelque sorte.