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Critique de Crossroads


Je connaissais le hit planétaire "♫cher-cher le gar-çon♪", pas trouver l'enfant.
Babelio et les éditions rivages/noir, que je remercie illico, m'ont gracieusement permis de pallier à cette lacune.

Lorsqu'une gamine disparaît, quoi de plus naturel que de se tourner vers "LA femme qui retrouve les enfants".
Madison Culver vient de faire le plus dégueulasse des cadeaux de Noël à ses parents en s'évaporant dans la nature.
Les Culver, au bord de l'hystérie de masse à deux, voient en Naomi Cottle l'unique espoir de tout un peuple.
Bon, de toute une famille, c'est déjà pas si mal, histoire de renouer avec les Jingle Bells enjoués et autres le petit renne au nez rouge de saison.

Un trauma profondément ancré peut-il susciter une vocation ?
Visiblement, oui.

Un récit jouant habilement sur deux tableaux, rien de novateur.
D'un côté, Naomi, sa vie brisée, son oeuvre salvatrice et accessoirement l'avancée éprouvante de ses recherches.
De l'autre, cette fille de l'hiver déshumanisée et enfermée contre son gré par un geolier fruste, parfait sosie d'une grenade dégoupillée.

Ce qui détonne, c'est cette ambiance pesante, cette violence latente, ce chaos perdurant de vacuité sentimentale éprouvés par cette gamine captive et son enquêtrice pourtant libre de tout mouvement, elle.

Le rythme se veut indolent pour mieux vous surprendre à grandes rasades d'agressivité aussi subite que déchaînée.
Lorsque le trauma ne prend pas de formes physiques, il apparaît comme une ancienne blessure qui suppure, privant son détenteur de toute normalité relationnelle avec autrui.

Et c'est là que Rene Denfeld fascine.
De par sa subtilité à poser un cadre et à décrire les affres d'une souffrance présente ou passée.

Longtemps, le lecteur doutera de l'issue de ce roman mais ce qu'il appréhendera en l'ouvrant, c'est un plaisir immédiat qui ne se démentira pas.

Du grand art !
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