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La pluie ne cesse de tomber en Irlande. Elle fait un mur opaque impossible à percer de nos yeux au-delà de quelques mètres. Les drones postaux bourdonnent, comme des milliers de mouches mécaniques. Parmi ce chaos sonore, on peut distinguer l'activité humaine grouillante. Un poivrot qui chante au loin, un cri de femme ou peut-être d'enfant, le port en effervescence. Mais surtout la pluie, qui couvre tout, absorbe et dissout la vie.
C'est à peu près dans ce décor humide et moisi que ça se déroule. Un roman surprise, perdu dans les limbes de la tripotée de publications. Je ne sais où j'ai appris son existence, mais il m'avait tout de suite attiré. Je m'y suis plongé avec méfiance, et il m'a happé.
L'intrigue est baignée dans une solution mystique et mythique, modelé dans un style bâtard alliant polar, science-fiction, théâtre, poésie, fantastique. Il y a un aspect de conte oral, qui ne s'embarrasse pas des fioritures, va à l'essentiel. Danny Denton raconte, dans ce roman polyphonique, l'histoire de personnages en perdition, qui gravitent autour du Roi Vif, un homme s'étant imposé par la force et la violence dans une ville à l'abandon. le gosse en jaune, personnage principal, ancien coursier pour le compte du Roi Vif, a été rejeté, banni. La raison de sa mise au ban on ne l'apprend qu'assez tard dans la lecture, et constitue un sujet assez peu traité dans la littérature en général (un peu tabou). Ce récit principal est entrecoupé d'intermèdes, mettant en scène différents personnages : un journaliste espion, un policier vertueux, un Messire Violence mystérieux et un Saint Vincent de Paul complètement cramé.
Au fur et à mesure de la lecture, on en apprend de plus en plus sur les enjeux des personnages, qui sont assez nombreux sans qu'aucun ne tombe dans les stéréotypes habituels. L'auteur distille les informations, les donne au goutte-à-goutte, ce qui en fait une lecture addictive.
Il y a une certaine fraîcheur dans ce titre, premier roman de l'auteur, qui séduit dès les premières pages. Quelque chose qui fascine et interroge, hypnotise et percute.
Critique de Kinplain
La pluie ne cesse de tomber en Irlande. Elle fait un mur opaque impossible à percer de nos yeux au-delà de quelques mètres. Les drones postaux bourdonnent, comme des milliers de mouches mécaniques. Parmi ce chaos sonore, on peut distinguer l'activité humaine grouillante. Un poivrot qui chante au loin, un cri de femme ou peut-être d'enfant, le port en effervescence. Mais surtout la pluie, qui couvre tout, absorbe et dissout la vie.
C'est à peu près dans ce décor humide et moisi que ça se déroule. Un roman surprise, perdu dans les limbes de la tripotée de publications. Je ne sais où j'ai appris son existence, mais il m'avait tout de suite attiré. Je m'y suis plongé avec méfiance, et il m'a happé.
L'intrigue est baignée dans une solution mystique et mythique, modelé dans un style bâtard alliant polar, science-fiction, théâtre, poésie, fantastique. Il y a un aspect de conte oral, qui ne s'embarrasse pas des fioritures, va à l'essentiel. Danny Denton raconte, dans ce roman polyphonique, l'histoire de personnages en perdition, qui gravitent autour du Roi Vif, un homme s'étant imposé par la force et la violence dans une ville à l'abandon. le gosse en jaune, personnage principal, ancien coursier pour le compte du Roi Vif, a été rejeté, banni. La raison de sa mise au ban on ne l'apprend qu'assez tard dans la lecture, et constitue un sujet assez peu traité dans la littérature en général (un peu tabou). Ce récit principal est entrecoupé d'intermèdes, mettant en scène différents personnages : un journaliste espion, un policier vertueux, un Messire Violence mystérieux et un Saint Vincent de Paul complètement cramé.
Au fur et à mesure de la lecture, on en apprend de plus en plus sur les enjeux des personnages, qui sont assez nombreux sans qu'aucun ne tombe dans les stéréotypes habituels. L'auteur distille les informations, les donne au goutte-à-goutte, ce qui en fait une lecture addictive.
Il y a une certaine fraîcheur dans ce titre, premier roman de l'auteur, qui séduit dès les premières pages. Quelque chose qui fascine et interroge, hypnotise et percute.
