Une hache au bûcher
II
Visage de la soie
Ta fleur si nue
Tulipe de regards
Et ton flanc rue
Théâtre de vertèbres
Pavane d'osselets
Où m'engouffre ta fourche
Ton râle s'ancre dru
p.78
Loge de mer
X
Fourrure tonnante du vent
L'écume de la mer écharpe la falaise
Son échouage de rochers
Son haut pesant de pointes rases
Entre l'eau et la neige
p.20
Loge de mer
XXXV
Irréfutable épée
Ton gréement
Loge la mer
Arrache aux nasses carnassières
Un destin révulsé
Ici le noir prend jour.
p.46
Escalier de pierres sèches
IX
D'un besacier
Emprunte les méandres
Échancre le soubassement
Débusque la faille
Arrime l'affleurement
Mais n'offusque le roncier
Car ton cri sort de l'ornière.
p.57
En un lieu séparé
II
Comme un jet de silence guetteur
Dissonance du mur dans cette solitude
Car nulle part de sente
D'enclos de cendre
D'encoche d'homme
p.66
Après tant de fureur
IV
Quand m'est rendu le sol
Pour m'arracher du vent
Quand les eaux
Noircissent le silence
Des âmes laissées veuves
Aux ruines des paroles
p.100
Besogne de poésie
VIII
Dans l'espace tu bouges
Au gris de ton regard je puise ma lumière
Tu planes
Je t'échevelle
J'entrave
Tu démantèles
À fleur d'orage tu pourfends
Et ton visage transparent
Fulgure
Tes doigts de feuille sur mon cou
Et mes dents sur ta nuque
Au gris de ton regard
Je serai ta membrure
p.92
Après tant de fureur
X
Quand la nuit t'a forcée
J'ai ancré mon errance
Au spasme de ton nom.
p.106
Après tant de fureur
I
Après tant de fureur
Je consacre ton nom
II
Quand je viens de la nuit
Pour renouer l'histoire
Et briser mes ravages
Aux lettres de ton nom
p.97-98
Besogne de poésie
IX
D'un seul tenant
Houle des sexes
Force orgiaque
D'un seul tenant
Ma forcenée
Ma subversive
Quand tu serpes le fer
Quand je franchis le mot
D'un seul tenant
Erres rompues
L'inextinguible
Besogne de poésie
p.93